Au Bénin, un sommet pour une accélération de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et centrale

Depuis ce 17 novembre, Cotonou accueille un sommet régional stratégique sur la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et Centrale, coorganisé avec la Banque mondiale. Cette rencontre de haut niveau réunit les ministres et représentants de 22 pays africains. Elle rassemble les officiels béninois, les hauts responsables de la Banque mondiale, le président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et des acteurs-clés de l’écosystème digital africain. Le premier panel a été entièrement consacré à la problématique de la fracture numérique.

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Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

À la tribune, l’ancien ministre ivoirien de l’Économie numérique, Roger Adom, a dressé un bilan contrasté de la connectivité dans les 22 pays. Les chiffres témoignent d’avancées notables : 76 % de taux de couverture pour la 4G, et 5 % du territoire pour la 5G. Toutefois, le ministre a reconnu les défis qui subsistent : « Nos réseaux s’améliorent, mais ils ne touchent pas encore tout le monde. Nous sommes la région où l’internet est le plus cher au monde. »

Chaque pays a présenté son bilan d’étape. La ministre guinéenne du Numérique, Rose Pricemou, a mis en avant les 12 000 kilomètres de fibre optique déployés dans son pays ainsi que l’arrivée imminente d’un deuxième câble sous-marin.

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Au Niger, le ministre des Nouvelles technologies, Adji Ali Salatou, a détaillé les résultats du projet de village intelligent, qui a permis de connecter de nombreuses zones rurales jusqu’alors isolées du réseau numérique.

« Les pays qui sont avancés comme le Bénin peuvent aider les autres »

Face à ces rythmes variés de transformation numérique, Aurélie Adam Souley, ministre béninoise du Numérique et de la digitalisation, a plaidé pour une approche collaborative : « Nous devons accélérer les efforts régionaux pour que ces avancées bénéficient à tous. Les pays qui sont avancés comme le Bénin, en matière d’interopérabilité ou de dématérialisation, peuvent aider les autres à progresser plus rapidement. »

La réunion s’achève ce mardi par une déclaration accompagnée d’engagements. L’Union africaine a fixé des objectifs ambitieux de transformation numérique pour les pays africains à l’horizon 2030.

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