Algérie: les appels à manifester de la Gen Z 213 restent pour l'instant sans effet

Le collectif, qui avait appelé à descendre dans la rue après la prière du vendredi ce 3 octobre, n’a pas réussi à mobiliser les jeunes Algériens. Un important dispositif policier avait toutefois été déployé dans la capitale. Pour l’agence de presse officielle algérienne, l’initiative participe « d’une stratégie politique visant à exporter les crises du Maroc […] et à tenter de saper la cohésion du front intérieur algérien ».

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En Algérie, les rues de la capitale et des grandes villes du pays sont restées calmes, ce vendredi 3 octobre : personne n’est sorti manifester après la prière malgré les appels lancés depuis le début de la semaine par un collectif baptisé Gen Z 213.

Alors qu’un important dispositif policier était déployé depuis la veille, notamment à Alger, les partisans du pouvoir ont eux exhorté les « jeunes consciencieux » à ne pas donner suite à une initiative dont les initiateurs sont inconnus.

Ces appels émis par la Gen Z 213 à descendre dans la rue « ne s’inscrivent pas dans le cadre de revendications purement sociales »estime pour sa part l’agence de presse officielle, selon qui ils ont été exagérés par les médias marocains. « Ils participent plutôt d’une stratégie politique visant à exporter les crises du Maroc […] et à tenter de saper la cohésion du front intérieur algérien », poursuit celle-ci.

Selon la Banque mondiale toutefois, 30% des jeunes Algériens sont au chômage. Quant aux réformes promises par le pouvoir, elles sont très lentes et ne répondent pas aux besoins urgents du pays, notamment en matière de santé, d’emploi et d’éducation.

Si cette situation économique et sociale – conjuguée aux contraintes qui pèsent sur les libertés – mécontente les Algériens, plusieurs observateurs font cependant le constat que l’opinion publique tend plutôt à vouloir, malgré tout, préserver la sécurité et la stabilité du pays. L’une des explications pourrait être, en partie, l’expérience des pays des « printemps arabes » où les manifestations qui s’y sont déroulées ont non seulement conduit à leur déstabilisation mais ont en plus débouché sur l’arrivée au pouvoir de régimes encore plus autoritaires.

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