Afrique: Scénario fou à Casablanca – Les Étalons renversent le Nzalang Nacional au bout du suspense

On pensait la Guinée équatoriale héroïque, capable de terrasser le Burkina Faso à dix contre onze. Mais dans un temps additionnel devenu irrespirable, les Étalons ont renversé une situation compromise pour s’offrir une victoire inespérée (2-1). Un ascenseur émotionnel qui rappelle pourquoi la CAN est une compétition à part.
Dès le coup d’envoi de cette première journée du groupe E, l’intensité était palpable. Les Équato-Guinéens ont d’abord pris les commandes du jeu, affichant une maîtrise technique séduisante. Mais en face, le Burkina Faso a répondu par l’impact physique. Les récupérations hautes de Bertrand Traoré et les premières banderilles de Pierre Kaboré ont rapidement annoncé la couleur : les Étalons ne comptaient pas subir. Pourtant, malgré cette débauche d’énergie, le dernier geste a longtemps fait défaut aux deux formations, bloquées dans un bras de fer tactique au milieu de terrain.
Le match a basculé dans une autre dimension à la 50e minute. Pour une semelle mal maîtrisée sur la cheville de Bertrand Traoré, Basilio Ndong a vu rouge, laissant la Guinée équatoriale en infériorité numérique.
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Dès lors, le siège des buts d’Owono a commencé. Dango Ouattara, intenable sur son aile, a multiplié les assauts, butant systématiquement sur un gardien équato-guinéen en état de grâce. La pression burkinabè s’est accentuée jusqu’à ce but de Lassina Traoré (71e), finalement annulé par la VAR pour une position de hors-jeu. Le Nzalang Nacional pliait, mais ne rompait pas.
Cinq minutes de folie pure
C’est alors que l’improbable s’est produit. À la 85e minute, sur un corner qui ressemblait à l’une de leurs rares incursions, Marvin Anieboh a catapulté une tête rageuse au fond des filets. À 10 contre 11, la Guinée équatoriale menait 1-0 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire. Le hold-up parfait semblait se dessiner.
Mais c’était sans compter sur l’orgueil des Étalons. Dans un « money-time » électrique, le Burkina Faso a jeté toutes ses forces dans la bataille. À la 95e minute, Georgi Minoungou a enfin trouvé la faille pour égaliser, libérant le camp burkinabè. Alors qu’on se dirigeait vers un nul, Edmond Tapsoba a surgi à la 98e minute pour arracher la victoire de la tête, sur un ultime frisson.
Le coup de sifflet final a laissé les joueurs de la Guinée équatoriale prostrés sur la pelouse, eux qui ont frôlé l’exploit pendant près de 40 minutes en infériorité numérique. De son côté, le Burkina Faso lance sa compétition avec trois points précieux, mais surtout avec la certitude qu’il possède un mental d’acier.



