Afrique: Le président du Qatar, M. Al Mansour, promet 103 milliards de dollars à six pays africains dans le cadre de la politique du Golfe

TLDR
- Al Mansour Holdings, l’un des plus grands conglomérats du Qatar, a annoncé son intention d’investir 103 milliards de dollars dans six pays africains.
- La République démocratique du Congo recevra l’allocation la plus importante (21 milliards de dollars), suivie par le Mozambique (20 milliards de dollars).
- L’accord avec Al Mansour reflète une tendance plus large dans le Golfe, avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres pays qui augmentent leurs investissements en Afrique.
Al Mansour Holdings, l’un des plus grands conglomérats du Qatar, a annoncé son intention d’investir 103 milliards de dollars dans six pays africains, ce qui constitue l’un des projets les plus ambitieux du Golfe sur le continent.
La République démocratique du Congo recevra l’allocation la plus importante (21 milliards de dollars), suivie par le Mozambique (20 milliards de dollars). La Zambie et le Zimbabwe recevront chacun 19 milliards de dollars, tandis que le Botswana et le Burundi recevront 12 milliards de dollars chacun.
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La campagne d’investissement du Qatar intervient alors que le pays cherche à réduire sa dépendance à l’égard des hydrocarbures, qui représentent encore environ 60 % de son PIB. Le plan national Vision 2030 vise à se diversifier dans la finance, les services, le tourisme et la technologie. L’Afrique, avec ses terres arables, ses réserves minérales et sa main-d’oeuvre, offre des ressources complémentaires.
Les entreprises qataries sont déjà présentes dans les secteurs de l’aviation, des télécommunications et de l’énergie dans toute l’Afrique. L’accord Al Mansour reflète une tendance plus large dans le Golfe, avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres pays qui augmentent leurs investissements en Afrique pour s’assurer de la nourriture, de l’énergie et de l’influence géopolitique.
Points clés à retenir
L’engagement de 103 milliards de dollars du Qatar souligne la montée en puissance de l’Afrique en tant que frontière pour les capitaux du Golfe. Les hydrocarbures étant vulnérables aux chocs de prix, les États du Golfe se tournent vers l’Afrique pour s’assurer des denrées alimentaires, des minerais et de nouveaux marchés. Pour l’Afrique, la promesse est celle de l’infrastructure, de l’emploi et du financement, même si des risques d’exécution subsistent.
Les investissements directs étrangers en Afrique ont bondi de 75 % en 2024, dépassant de loin les moyennes mondiales, les capitaux du Golfe étant à l’origine de la majeure partie de cette croissance. Les premières initiatives du Qatar, telles que la participation de Qatar Airways dans l’aéroport du Rwanda et les partenariats dans les secteurs de la banque et des télécommunications, ont préparé le terrain pour des paris plus importants.
Le portefeuille d’Al Mansour reflète une diversification stratégique : l’expertise en matière d’énergie est déployée dans des pays riches en minerais, les capitaux sont canalisés vers des infrastructures sous-financées et les financements du Golfe sont alignés sur la sécurité alimentaire. L’élan plus large du Golfe, y compris l’engagement de 10 milliards de dollars des Émirats arabes unis en faveur de l’énergie propre et les projets menés par l’Arabie saoudite en Afrique du Sud, montre que l’Afrique est désormais au coeur des programmes de la Vision 2030 du Golfe.
La croissance rapide de la population et de la classe moyenne du continent en fait à la fois une base de ressources et un futur marché de consommation.