Afrique: l’aide publique au développement pointée du doigt par Oxfam

Oxfam fait le point sur l’aide au développement en Afrique. Dans un rapport publié la semaine dernière, l’organisation internationale dévoile que l’aide publique au développement en Afrique telle qu’elle existe aujourd’hui n’a pas contribué efficacement à la réduction de la pauvreté et des inégalités.
Publié le :
1 min Temps de lecture
Pour Oxfam, l’aide au développement en Afrique n’est pas efficacement ciblée et n’atteint pas les secteurs essentiels à la réduction de la pauvreté et des inégalités. Elle laisse de côté les questions climatiques ou de genre. Pour Naomi Majale, conseillère en justice économique pour Oxfam en Afrique, cette aide n’est pas acheminée là où elle est le plus nécessaire, « par exemple vers les pays les moins avancés et les organisations locales ». Cette dernière affirme également que l’aide n’est pas non plus allouée aux secteurs qui visent à réduire la pauvreté à long terme, comme l’éducation, la santé et la protection sociale.
Des pays « encore plus vulnérables »
« Les décisions relatives à l’attribution de l’aide sont en grande partie prises par les gouvernements donateurs qui sont influencés par leur politique étrangère ou leurs priorités en matière commerciale », explique-t-elle.
Pour elle, le système d’aide est façonné par les déséquilibres de pouvoir entre les pays riches et les pays pauvres.« Aujourd’hui, avec les coupes importantes dans l’aide internationale, ces pays risquent de devenir encore plus vulnérables. C’est pourquoi le rapport appelle à un changement vers de véritables partenariats qui permettent aux pays et aux communautés les plus touchés de définir leurs propres priorités », termine-t-elle.
À lire aussiSelon Oxfam, la rémunération des patrons a augmenté de 50%, celle des salariés a stagné