Afrique: La légendaire Oumou Sangaré est émerveillée par le développement de l'Éthiopie

Addis-Abeba — La célèbre chanteuse malienne Oumou Sangaré salue la modernité d’Addis-Abeba tout enappelant la jeunesse africaine à valoriser ses traditions.
Lors d’un entretien accordé à l’Agence de Nouvelles Éthiopienne, la grande diva chanteuse malienne Oumou Sangaré raconte sa surprise en arrivant à Addis-Abeba pour la troisième fois.
Face aux lumières et à l’urbanisation de la capitale, la chanteuse malienne a cru, l’espace d’un instant, s’être trompée de destination, pensant atterrir à New York.
« J’ai été très surpris du changement, la transformation, C’est incroyable. Quand je suis venue la nuit, j’ai demandé où est-ce qu’on est? Est-ce qu’on est à New York? Où est-ce qu’on est? J’étais surpris, » souligne-t-elle.
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« C’est incroyable. L’Éthiopie a tellement changé. C’est vraiment un grand pays et la fierté de l’Afrique », déclare-t-elle après avoir découvert les parcs, musées et quartiers emblématiques de la capitale éthiopienne.
Infrastructures modernes, dynamisme culturel et organisation urbaine témoignent, selon elle, d’un modèle africain inspirant.
« Franchement, j’ai eu la chance aussi d’aller visiter un peu Entoto Parcs, un peu la ville, le musée Chapeau à l’Éthiopie, franchement, c’est un grand pays. Et ça reste la fierté de l’Afrique, c’est ça. »
Oumou Sangaré revient sur ses débuts précoces dans une famille où l’art était omniprésent. Dès l’âge de cinq ans, elle remporte un concours inter-écoles, marquant le début d’un parcours exceptionnel.
Ella a rappelé que son succès international repose sur la richesse culturelle du Wassoulou, région du sud du Mali.
Elle y a puisé une musique profondément ancrée dans la tradition, tout en la modernisant avec des instruments contemporains, sans en altérer l’essence.
Dans le Wassoulou, la musique est aussi un moyen d’expression pour les femmes, leur permettant de dénoncer injustices sociales, mariages forcés et polygamies imposées.
L’artiste encourage vivement les jeunes musiciens africains à explorer leurs racines, « L’Afrique est trop riche. Il faut aller fouiller dans les vieilles traditions. Il faut travailler. »
Pour elle, la richesse culturelle du continent est un trésor encore largement inexploité, qui mérite d’être mis en lumière.
Engagée bien au-delà de la scène, Oumou Sangaré multiplie les initiatives pour soutenir les jeunes de sa région natale. Festival géant du Wassoulou, projets d’hébergement et de formation professionnelle : son combat est celui de la transmission et de l’avenir.
« La lutte continue », affirme-t-elle avec conviction, déterminée à faire de la culture un levier d’espoir et de développement pour les générations futures.


