Afrique: La CNUCED dévoile une stratégie pour stimuler le commerce des pays enclavés

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a proposé une stratégie visant à faire de la géographie une opportunité commerciale grâce à la coopération régionale, à la transformation numérique et à des réformes ciblées.
Dans une note rendue public ce 07 août, la CNUCED propose aux pays en développement sans littoral de s’interconnecter afin de développer et de booster le commerce.
A Awaza, au Turkménistan, un sommet des Nations Unies consacré à l’avenir des pays en développement sans littoral, soit 32 pays et plus de 570 millions de personnes s’est tenu cette semaine dans le but d’aborder les obstacles persistants auxquels ces économies sont confrontées dans les domaines du commerce, de la logistique et de l’investissement afin d’en tirer des solutions.
A cet effet, la CNUCED sous la houlette de la Secrétaire générale Mme Rebeca Grynspan, a présenté une vision pratique fondée sur la coopération régionale, la préparation au numérique et des réformes ciblées afin de mettre les pays enclavés sur un pied d’égalité avec le reste du monde.
L’approche de la CNUCED repose sur trois piliers interdépendants notamment l’intégration régionale, la transformation numérique et la facilitation des échanges. A en croire l’institution, chacun d’entre eux offre une voie pour réduire la dépendance vis-à-vis des matières premières, améliorer la connectivité et permettre la diversification.
Selon l’organisme onusien, les économies enclavées doivent aujourd’hui supporter des coûts de transport supérieurs de 50 % à la moyenne mondiale et attendre deux fois plus longtemps pour leurs importations. « Bien qu’ils abritent plus de 7 % de la population mondiale, ces pays ne représentent encore que 1,2 % du commerce mondial, un chiffre inchangé depuis plus de dix ans » a soutenu la même source.
« L’intégration régionale a déjà porté ses fruits », a indiqué la CNUCED, donnant l’exemple de l’Afrique de l’Est où le Corridor nord a réduit le temps de passage à la frontière de Malaba de trois jours à seulement trois heures.
Prenant le cas de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), il modifie également le profil commercial de la région. « Alors que 80 % des exportations africaines hors du continent restent des matières premières, 61 % du commerce intra-africain est désormais constitué de produits transformés » a indiqué la CNUCED.
Pour l’organisme onusien, cette évolution est particulièrement importante pour les pays enclavés, qui bénéficient du soutien des marchés régionaux en matière de valeur ajoutée et de développement industriel.