Afrique: Journée mondiale de la photo – Comment des professionnels ivoiriens tirent leur épingle du jeu face aux smartphones

Le mardi 19 août marque la Journée mondiale de la photographie. Longtemps réservée aux passionnés équipés d’appareils spécialisés, l’art de capturer l’instant s’est démocratisé avec l’essor du smartphone. À l’ère où chacun peut se dire photographe, comment les professionnels tirent-ils leur épingle du jeu à Abidjan ?
Mariages, anniversaires ou simples balades : partout, des smartphones se lèvent pour immortaliser l’instant. Pas toujours simple pour les photographes professionnels de se frayer un passage.
Yankiné Seydou, exerce ce métier depuis plus d’une décennie et il a constaté l’évolution de la pratique : « Les familles, les invités ont leurs téléphones dans leurs mains, ils empêchent le photographe d’exercer son métier normalement, constate-t-il. Souvent, ça arrive à se chamailler avec l’invité en question ».
Mais pour ce professionnel, le smartphone reste limité face à l’appareil photo : « Quand on veut pousser les retouches, on arrive à des pertes de qualité avec le smartphone. Alors qu’avec l’appareil photo, quand on capte en brut, on arrive à modeler les images, à donner la tonalité qu’on veut », détaille-t-il.
La clé, aujourd’hui, c’est surtout de s’adapter : créativité, retouches numériques et présence sur les réseaux sociaux. Une stratégie adoptée par Ibrahim, plus connu sous le nom de Le Grouilleur 3.0 sur Facebook. Il explique : « Ça m’a permis de toucher un peu tout le monde, d’avoir un bon carnet d’adresses et pas de limite à travers les réseaux sociaux. Tu peux être ici, causer avec quelqu’un qui est au bout du monde. Pour moi, c’est un apport qui nous aide à nous propulser vers l’avant. »
À l’occasion de la Journée mondiale de la photographie, amateurs et professionnels ont rendez-vous à l’Institut national supérieur des arts de l’action culturelle, pour un partage d’expériences.