Afrique: Journée internationale de la fille – Un appel à accélérer les progrès

Ce 11 octobre 2025, le monde célèbre la Journée internationale de la fille. À cet effet, ONU Femmes met en lumière les avancées mais aussi les défis persistants pour les droits des filles dans le monde. Trente ans après la Déclaration de Beijing, l’organisation rappelle que l’investissement dans les filles est à la fois un impératif moral et une stratégie essentielle pour le développement durable.
Des progrès notables ont été réalisés, notamment la maternité chez les adolescentes, qui a presque diminué de moitié, le mariage des enfants est en recul, et de nombreux pays ont renforcé l’accès à l’éducation et à la santé tout en luttant contre la discrimination et les violences. Ces résultats, selon ONU Femmes, montrent l’impact concret des engagements politiques et communautaires.
Cependant, les défis restent majeurs. Aujourd’hui, 122 millions de filles ne sont pas scolarisées, près d’une jeune femme sur cinq a été mariée avant ses 18 ans, et 50 millions de filles ont subi des violences sexuelles. Chaque année, quatre millions de filles subissent des mutilations génitales féminines, la moitié avant cinq ans. À ce rythme, il faudrait multiplier les progrès par 27 pour atteindre l’objectif d’élimination des MGF d’ici 2030.
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En 2024, 676 millions de femmes et de filles vivaient à proximité d’un conflit armé, exposées à la violence, à la déscolarisation et à des barrières sanitaires. Le coût de l’inaction, souligne l’organisation, se mesure en vies perdues et en potentiels brisés.
Selon le rapport Gender Snapshot 2025, investir dans les adolescentes génère des bénéfices durables. En Afrique, cela pourrait créer 2,4 milliards de dollars de revenus supplémentaires d’ici 2040. Chaque année d’enseignement secondaire en plus augmente de 10 à 20 % le revenu futur d’une fille.
Par conséquent, ONU Femmes appelle à des mesures urgentes et globales pour renforcer la protection sociale, l’éducation, l’accès au travail et l’innovation, estimant que 52 millions de femmes et de filles pourraient sortir de l’extrême pauvreté d’ici 2030.
Trente ans après avoir promis l’égalité aux filles, l’organisation insiste : il est temps de tenir cette promesse.



