L’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus une plaque tournante, entre l’illusion de ce qui est caché derrière et la réalité que cette technologie souhaite véhiculer. L’univers des technologies devient le fruit d’une masse d’interrogations. L’utilisation de l’intelligence artificielle, déjà répandue à travers divers usages sur le continent depuis un certain temps, soulève de nombreuses questions, en particulier en ce qui concerne la protection des données personnelles.
C’est tout l’enjeu soulevé lors d’un webinaire tenu le jeudi 17 juillet, intitulé « IA et vie de tous les jours, une réalité pas si futuriste », où plusieurs experts du continent ont débattu des usages concrets de l’IA et des défis qui l’accompagnent.
Réunissant divers acteurs du secteur des TIC tels que Mme Aminata Dembélé, Docteur en IA appliquée à la Cybersécurité, M. Ismaïla Seck, Docteur en informatique, Magnim Padaboh Ingénieur en Technologies Appliquées et Mme Eulalie Thiombiano, Ingénieure en IA.
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Pour un grand nombre, l’IA présente un risque sur les données à caractère personnel. Chaque jour, ces informations sont partagées à travers plusieurs moyens de communication, comme les réseaux sociaux. Se connecter à Internet dans un cybercafé et transmettre un fichier par courriel, que ce soit avec une adresse sécurisée ou pas, peuvent compromettre la sécurité de vos données personnelles.
En Afrique, la question de l’IA demeure toujours polémique. De nombreuses personnes soulignent que les conséquences néfastes de l’intelligence artificielle proviennent de l’homme lui-même, car c’est lui qui a conçu l’IA et pour laquelle son utilisation est déterminée par les informations qu’il a transmises.
Par conséquent, une catégorie suggère que l’usage problématique de l’IA découle de la technologie elle-même, laissant entendre que l’IA est désormais perçue comme une entité vivante capable de réagir, de réfléchir et d’agir comme un être humain.
Dans le domaine financier et de l’industrie manufacturière, la protection des données liées à l’IA et la collecte d’informations confidentielles représentent un enjeu majeur. Les données étant beaucoup plus vulnérables, nécessitant une attention particulière. « Si les chatbots IA se sont avérés être un outil utile pour le service client, offrant des avantages tels qu’une disponibilité 24h/24 et 7j/7, des réponses instantanées et une rentabilité optimale, ils ne peuvent pas remplacer totalement les agents humains », précise M. Ismaïla Seck.
Une réalité qui n’a pas été ignorée par le Dr Aminata Dembélé qui a indiqué que « l’IA doit être au service des hommes et dirigée par les hommes ».
À l’en croire, l’homme au centre de toute cette technologie reste l’acteur principal. Même si la jeunesse africaine n’a pas encore acquis une maîtrise de l’IA, il est crucial de reconnaître qu’il est nécessaire d’offrir des formations, des cours et de favoriser une prise de conscience à ce sujet.
D’un point de vue commun, ces acteurs des nouvelles technologies ont tous plaidé pour un bon usage de l’IA au service de l’Homme.
Si la question de l’intelligence artificielle reste toujours un sujet discuté, il faut dire que le continent ne souhaite pas être exclu sur l’usage de cette technologie qui prend une place importante dans tous les domaines d’activités.