Afrique du Sud: soulagement dans la lutte contre le VIH/sida, le pays obtient une aide américaine

Après le démantèlement de l’USAID et la fin des financements américains décidé par le président Donald Trump, de nombreuses cliniques sud-africaines ont fermé, d’autres ont dû réduire leurs effectifs, et sur le terrain la situation est toujours très préoccupante, notamment en matière de lutte contre le VIH/sida. Dans ce contexte, l’Afrique du Sud annonce une enveloppe de 115 millions de dollars de la part des États-Unis pour « combler le déficit de financements contre le VIH » sur une période de six mois.
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Avec notre correspondant en Afrique du Sud, Valentin Hugues
Le programme de financement Pepfar représentait environ 17% des fonds sud-africains pour lutter contre le VIH. La fin de ces financements américains a frappé de façon très brutale les systèmes de santé. Des cliniques ont même dû baisser le rideau. Aujourd’hui, le gouvernement sud africain se réjouit de ces 115 millions de dollars, par la voix de sa ministre à la Présidence, Khumbudzo Ntshavheni : « La principale critique était que nous n’avions pas eu assez de temps pour nous y préparer. Avec ces 115 millions de dollars, les États-Unis nous disent « Voilà, jusqu’à cette date vous avez cette enveloppe, mais après c’est terminé, vous pouvez ainsi planifier et vous adapter ». Et c’est le travail qui est en cours. »
« Pénuries de personnel »
Ces 115 millions de dollars sur six mois – jusqu’à mars 2026 – permettront à l’Afrique du Sud de « combler le déficit de financement » ajoute la ministre à la Présidence. Mais pour Lotti Rutter, de l’organisation Ritshidze, cette somme ne suffira pas à combler le déficit : « Cette nouvelle mesure transitoire vise simplement à maintenir le programme en place pour encore six mois, mais en réalité, la valeur totale accordée par les États-Unis a bien été réduite de moitié cette année ! Et, sur le terrain, près de la moitié des établissements que nous avons surveillés ont fait état d’une réduction de leur capacité d’accueil ; 85% d’entre eux ont signalé des pénuries de personnel. Tout cela pousse les gens à renoncer aux soins. »
D’autres acteurs de santé ajoutent que rien n’est encore très clair sur la manière dont ces 115 millions de dollars vont être orientés. En Afrique du Sud, huit millions de personnes sont atteintes du VIH/sida.
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