Afrique du Sud: À deux jours de son lancement, la convention nationale sous le feu des critiques

La convention nationale en Afrique du Sud doit débuter vendredi 15 août à l’Université de Pretoria, réunissant différents acteurs de la société pendant deux jours pour faire l’état des lieux des préoccupations. Et ce, avant un grand dialogue national voulu par le président Cyril Ramaphosa. Mais depuis quelques jours, les critiques fusent et des fondations respectées ont quitté l’organisation de l’événement.
Sept fondations notables du pays ont même quitté l’équipe d’organisation de cette première convention. Ce sont des fondations très respectées dans le pays, qui portent le nom d’activistes anti-apartheid comme Oliver Tambo ou Desmond Tutu. Mais aussi celle dirigée par l’ancien président Thabo Mbeki.
Dans un communiqué commun, ces fondations expliquent que ce grand rendez-vous — censé faire un état des lieux des défis du pays – a été organisé dans la précipitation, sans objectif clair et que la société civile n’a pas été assez impliquée dans les préparatifs.
Pour elles, le dialogue pourtant hautement nécessaire ne sera que symbolique : elles demandent son report à octobre prochain.
Mais le gouvernement tient son cap. Ce retrait ne changera rien, explique Boichoko Ditlhake, directeur du comité d’organisation : « Le départ des différentes fondations n’aura pas d’impact sur la convention nationale. En revanche, cela nous montre encore une fois, en ce moment historique pour les Sud-Africains, que nous devons renforcer notre capacité à se parler. »
Les critiques fusent aussi au sein du gouvernement de coalition. Le deuxième parti du pays, Alliance démocratique, qui refuse de participer à cette convention nationale, invoque un coût d’organisation trop important, dans un événement qui ne fera que discuter, plutôt qu’agir.