Afrique: Demandes de visa – Les États-Unis imposent la levée de confidentialité sur les réseaux sociaux

Données personnelles, opinions politiques, interactions sur les réseaux sociaux : les demandeurs de visa de type F, M ou J pour les États-Unis d’Amérique doivent désormais mettre fin à la confidentialité de ces informations les concernant. L’ambassade des États-Unis à Dakar a confirmé, hier, mardi 5 août, la mesure dans un contexte de restrictions édictées par l’administration Trump.

Désormais, toutes les personnes demandant un visa non-immigrant de type F, M ou J doivent rendre publics les paramètres de confidentialité de leurs comptes sur les réseaux sociaux. « Cette mesure vise à faciliter les vérifications liées à leur identité et leur admissibilité aux États-Unis », selon un communiqué de leur ambassade à Dakar publié hier, mardi 5 août 2025, sur son site. Cette mesure est destinée à retreindre l’octroi de visas aux personnes engagées dans des critiques contre les intérêts du pays de l’oncle Sam et les soutiens trop actifs à la cause de Gaza, selon la presse internationale.

Il faut préciser que ces types de visas concernés par la mesure sont attribués dans le cadre éducatif ou d’échange. Ils ont un objectif temporaire et spécifique et ne sont pas conçus pour l’installation permanente. En accédant aux paramètres de confidentialité d’un compte de réseau social et en les rendant publics, on ouvre potentiellement l’accès à une série d’informations qui ne sont pas visibles par défaut pour un utilisateur extérieur. Ce sont des données « classiques » relatives aux coordonnées (adresse e-mail, numéro de téléphone, parfois adresse physique liée au compte), à l’état civil, au statut matrimonial, à l’origine géographique précise (ville actuelle, ville natale).

L’accès aux paramètres de confidentialité des comptes sur les réseaux sociaux des demandeurs de ces types de visas inclut d’abord l’historique des publications et des activités, laquelle permet de consulter d’anciens statuts, photos, vidéos ou interactions passées. C’est un peu le résumé de sa vie numérique », nous explique un community manager. Viennent ensuite les réseaux et interactions sociales révélant la liste complète des amis, des groupes rejoints, des pages suivies ou encore des événements auxquels l’internaute a participé. Enfin apparaissent les données comportementales et préférences à travers lesquelles les algorithmes des plateformes déduisent les centres d’intérêt, habitudes de navigation et profils publicitaires.

Le visa F-1 s’adresse aux étudiants inscrits à plein temps dans des programmes académiques ou linguistiques au sein d’institutions reconnues. Il offre une flexibilité professionnelle grâce aux dispositifs de formation pratique. Le visa M-1 concerne les formations professionnelles ou techniques (aviation, hôtellerie, mécanique, etc.). Plus restrictif, il n’autorise pas de travail pendant les études et sa durée est généralement limitée à un an, sauf dérogation.

Enfin, le visa J-1 est destiné aux programmes d’échanges culturels et professionnels : enseignants, chercheurs, stagiaires ou au pair. Il peut imposer une obligation de retour dans le pays d’origine pendant deux ans avant toute nouvelle demande d’immigration, mais offre aux conjoints la possibilité de travailler aux États-Unis.

Depuis avril 2025, l’administration Trump a, par exemple, ordonné de vérifier les réseaux sociaux de tous les demandeurs de visa pour les États-Unis ayant séjourné dans la bande de Gaza depuis le 1er janvier 2007. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un nouvel effort de durcissement du contrôle des voyageurs étrangers.

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