Afrique de l'Ouest: Vers la création du Centre régional africain de l'eau

Le forum de haut niveau sur la lutte contre la sécheresse en Afrique de l’Ouest organisée par la Banque mondiale s’est ouvert, lundi 29 septembre 2025, à Ouagadougou.

La sécheresse s’aggrave sous l’effet du changement climatique, de la croissance démographique et de la dégradation des terres dans la région sahélienne en Afrique. Face à ces conséquences qui vont bien au-delà de l’environnement, pour concerner notamment l’insécurité alimentaire, la fragilisation des agriculteurs et éleveurs, la pression sur les finances publiques sans oublier les migrations, la Banque mondiale (BM) mobilise ses forces pour trouver des solutions.

A cet effet, elle réunit, durant deux jours dans la capitale burkinabè, des diplomates, des ministres, des experts et des chercheurs venus de plusieurs pays de la sous-région pour échanger sur la question. L’ouverture des travaux a eu lieu, lundi 29 septembre 2025, à Ouagadougou. En effet, le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, représentant le Premier ministre, a rappelé que la région sahélienne vit depuis longtemps sous la rigueur de la sécheresse.

Plus qu’un défi environnemental, selon lui, la sécheresse est une menace pour la stabilité économique et sociale. Elle remet en cause la capacité collective à garantir le droit le plus fondamental, celui de vivre dignement, avec de l’eau et de la nourriture. « Plus de 85 % des victimes vivent dans des pays à faible revenu, dont une large part en Afrique de l’Ouest.


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Et lorsqu’une sécheresse extrême frappe, le PIB par habitant chute d’un point. Voilà pourquoi nous devons appréhender cette question comme un enjeu de sécurité nationale et régionale », a-t-il soutenu. Face à ce péril, ce Forum, a fait savoir le ministre chargé de l’Economie, doit être une plateforme pour mobiliser une coalition régionale solide, partager les savoirs endogènes, les innovations et les meilleures pratiques.

Le Centre régional africain de l’eau, un pôle d’excellence

Il est aussi une tribune pour les participants d’adopter des stratégies intégrées qui embrassent les dimensions environnementales, sociales, économiques et institutionnelles. Le ministre Nacanabo a invité les participants à transformer cette rencontre en un acte de volonté collective et un signal politique fort en faveur de la résilience des générations futures.

Pour le vice-président de la BM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, l’urgence est réelle. Il est donc impératif d’agir sans délai, pour protéger les vies et les moyens de subsistance de millions de personnes, à ses dires.

Avec le soutien de son institution, il a indiqué que des projets sont mis en oeuvre dans les pays du Sahel. A titre d’exemple, M. Diagana a cité le projet de sécurité de l’eau au Burkina Faso, le projet d’appui à la sécurité de l’eau au Mali, la gestion des nappes et l’accès à l’eau dans les zones rurales en Mauritanie et d’autres initiatives similaires au Niger, au Sénégal et au Tchad. « Notre portefeuille actuel dans le secteur de l’eau en Afrique de l’Ouest s’élève à 2,4 milliards de dollars américain.

Mais, face à l’intensification des sécheresses et la croissance rapide de la demande en eau, en irrigation, en assainissement et en infrastructures résilientes, davantage de ressources seront nécessaires », a-t-il appuyé. En outre, ce Forum va donner l’occasion au gouvernement burkinabè, la BM et l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) de signer un mémorandum pour la création du Centre régional africain de l’eau (CREA), qui sera hébergé dans l’enceinte de 2IE.

Pour le Directeur général (DG) de 2IE, El hadji Bamba Diaw, ce centre ambitionne d’être un pôle d’excellence, de recherches et d’innovation, véritable moteur de résilience climatique et de transformation sociale. A son avis, le centre se veut un cadre pour favoriser l’innovation et le transfert de connaissances, à travers des programmes de formation et de recherche de haut niveau.

Il va aussi renforcer les capacités techniques et humaines des administrations, de la société civile et du secteur privé africains, a soutenu M. Diaw.A l’issue de la cérémonie d’ouverture, une délégation du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement et celle de la BM s’est rendue sur le site du bosquet des Partenaires techniques et financiers (PTF), situé au quartier Nagrin pour mettre en terre, plus de 200 arbres.

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