Afrique de l'Ouest: L'UMOA mise sur la finance durable pour répondre aux défis de financement

L’Autorité des Marchés Financiers de l’UMOA (AMF-UMOA) a lancé ce mardi à Lomé des ateliers préparatoires en amont de la deuxième édition du West African Sustainable Finance and Investment Forum (WASFIF), prévu les 30 et 31 octobre 2025 à Dakar.

Placé sous la présidence du ministre togolais de l’Économie et des Finances, ce cadre de travail vise à renforcer la dynamique de la finance durable en Afrique de l’Ouest. Selon l’AMF-UMOA, il s’agit de passer de la stratégie à l’action en dotant les acteurs du marché d’outils pratiques pour structurer et financer des projets conformes aux standards internationaux.

Le président de l’AMF-UEMOA, Badanam Patoki, a rappelé que depuis son lancement en 1998, le marché financier régional a mobilisé 24 300 milliards de Fcfa, dont 71 % par les États membres.

Le secteur privé, encore timide, a levé 1 068 milliards, tandis que les opérations sur titres de capital et les fonds collectifs d’épargne ont contribué à près de 1 982 milliards.


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Mais face aux besoins liés aux infrastructures, à la transition énergétique et à la résilience climatique, l’introduction d’obligations vertes, sociales et durables s’impose pour attirer l’épargne internationale.

Les ateliers poursuivent deux objectifs principaux : accompagner les porteurs de projets dans la structuration d’offres solides, bancables et durables, sensibiliser les investisseurs institutionnels (caisses de retraite, assurances, gestionnaires d’actifs) à l’intégration des critères ESG dans leurs décisions.

« Nous voulons que le WASFIF 2025 soit une vitrine de projets africains solides et prêts à être financés, et non un simple rendez-vous de plus dans l’agenda international », a déclaré M. Patoki.

Accompagner les porteurs de projets et sensibiliser les investisseurs

Au terme des ateliers, six projets seront sélectionnés par un jury indépendant pour être présentés en plénière lors du forum de Dakar. Les projets non retenus bénéficieront néanmoins d’une visibilité en marge de l’événement, afin de favoriser des partenariats potentiels.

Avec l’appui de partenaires tels que la Banque mondiale, l’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) et le Global Green Growth Institute (GGGI), l’AMF-UMOA entend faire du marché régional des capitaux une plateforme incontournable du financement durable en Afrique.

Le défi reste désormais d’impliquer tous les acteurs : États, porteurs de projets, investisseurs, sociétés de gestion, bourse et régulateur. Chacun devra jouer sa partition pour transformer le marché financier régional en un levier puissant de croissance verte et inclusive.

Dans ce contexte, l’innovation financière n’est plus une option, mais une nécessité. À ce titre, la finance durable se présente comme une réponse adaptée, permettant d’allier rendement économique et impact positif sur l’environnement.

‘Je salue donc les efforts de l’AMF-UMOA qui, dès 2020, a ouvert la voie en publiant un guide pour l’émission d’obligations vertes, sociales et durables. Ce texte fondateur a permis au secteur privé de mobiliser plus de 275 milliards en faveur de projets à fort impact’, a souligné de son côté Moyême Baniab, le conseiller financier du ministre de l’Economie et des Finances, Essoré Georges Barcola.

Il a conclu que le gouvernement togolais, sous l’impulsion du président du Conseil, Faure Gnassingbé, maintenait ses engagements à créer un environnement propice au développement de la finance durable, en simplifiant les procédures, en offrant les incitations nécessaires et en montrant l’exemple.

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