Afrique de l'Ouest: BCEAO lance un réseau régional de paiement instantané

  • La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lancera officiellement la Plateforme du Système Interopérable de Paiement Instantané (PI-SPI) le 30 septembre prochain.
  • L’objectif est de rendre effectifs les transferts instantanés entre les banques, les opérateurs de mobile money et les fintechs dans l’ensemble de l’espace UEMOA
  • Désormais, un utilisateur peut envoyer de l’argent depuis Wave, Orange Money ou MTN MoMo vers n’importe quelle autre plateforme sans frais de transfert supplémentaires.

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lancera officiellement le 30 septembre 2025 la Plateforme interopérable de système de paiement instantané (PI-SPI), rendant effectifs les transferts instantanés entre banques, opérateurs de mobile money et fintechs dans l’ensemble de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

La réforme, initiée en 2021 et rendue obligatoire en 2024, met fin aux silos propriétaires. Désormais, un utilisateur peut envoyer de l’argent depuis Wave, Orange Money ou MTN MoMo vers n’importe quelle autre plateforme sans frais de transfert supplémentaires.

Pour les acteurs du marché, les implications sont claires :


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  • Fin des écosystèmes fermés: les clients ne sont plus enfermés dans une seule plateforme.
  • Égalité des conditions de concurrence: les nouveaux entrants bénéficient d’une infrastructure partagée.
  • Normalisation: le transfert instantané devient un service de base, ce qui pousse les opérateurs à innover au-delà.
  • Coûts réglementaires: l’intégration avec le PI-SPI entraîne des dépenses de mise en conformité, plus lourdes pour les acteurs établis comme Wave.

Au-delà de l’argent mobile, l’interopérabilité stimule le commerce électronique, l’agritech, l’insurtech et facilite les transferts de fonds de la diaspora.

Points clés à retenir

Wave illustre les défis auxquels sont confrontés les pionniers. Son modèle en boucle fermée avec des frais de 1 % avait transformé le marché, mais l’interopérabilité réduit cet avantage : la fidélité forcée des clients disparaît et les concurrents profitent d’un marché déjà éduqué. L’innovation de base – des transferts rapides et peu coûteux – est devenue la norme, déplaçant la concurrence vers des services à valeur ajoutée tels que les super-applications et les solutions financières intégrées.

Pour les régulateurs, la réforme est une victoire : elle élargit l’inclusion financière et renforce la transparence. Pour les investisseurs, elle redessine le paysage : la différenciation dépendra de l’expérience de l’utilisateur, de la capacité à intégrer de multiples services et de la monétisation de nouveaux cas d’utilisation. L’UEMOA devient un laboratoire régional pour tester l’impact de l’interopérabilité obligatoire à grande échelle, envoyant un message clair : l’ère des silos est révolue.

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