Afrique de l'Est: La Somalie annonce abriter un nouvel État au détriment d'une partie du Somaliland

La République fédérale de Somalie dispose, depuis ce lundi 1er septembre, d’un nouvel État, celui du Nord-Est, issu de territoires sécessionnistes du Somaliland qui préfèrent rejoindre le gouvernement de Mogadiscio. Le Somaliland s’est séparé de la Somalie en 1991 pour se proclamer République indépendante. Depuis lors, il n’a jamais obtenu de reconnaissance internationale. La sécession d’une partie de son territoire est un coup dur pour le gouvernement d’Hargeisa.
L’État du Nord-Est est composé de trois provinces du Somaliland : Sool, Sanaag et Cayn. Depuis 2023, un conflit armé les oppose au gouvernement d’Hargeisa. Après l’instauration d’une administration de transition, les trois régions ont élu, ce week-end, le président de leur nouvel État fédéral.
« Nous sommes plus proches aujourd’hui de l’unité somalienne », s’est réjoui, sur les réseaux sociaux, l’envoyé spécial somalien pour la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
Les autorités somaliennes se sont beaucoup investies dans la naissance de ce nouvel État. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur explique être resté sur place, pendant un mois et demi, pour « superviser personnellement » le processus. En avril, le Premier ministre s’est rendu à Las Anood, capitale de la province de Sool. C’est la première fois qu’un officiel somalien se rendait sur le territoire du Somaliland, depuis 1991.
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Pour l’heure, le Somaliland reste silencieux. « Des négociations sont en cours, explique Hamse Ibrahim, chercheur à l’Association des conseils du Somaliland. Hargeisa est très préoccupé, cette sécession remet en cause sa capacité à tenir son territoire et à mener une politique d’unité. C’est mauvais signe pour une éventuelle reconnaissance. »