Afrique: Déclaration de la COP30 – Une trentaine de pays industrialisés rejettent la première ébauche

La première ébauche de la déclaration de la COP 30 a provoqué une vive levée de boucliers parmi les pays industrialisés. Près d’une trentaine d’États ont rejeté le texte, jugé trop ambitieux sur la sortie des énergies fossiles et trop contraignant sur le financement climatique.

BELÉM – Les pays industrialisés ne sont pas venus au Brésil pour subir la loi des pays en développement. Ainsi, la première ébauche de la déclaration de la COP 30 a été massivement rejetée par une trentaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne. Les tensions ont vu le jour lorsque le document du président de la Cop, André Corrêa do Lago, a dressé une feuille de route pour la sortie de l’énergie fossile.

La question du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, est revenue dans le débat avec force à Belém. Pourtant, le sujet semblait impossible à remettre sur la table depuis un premier appel lancé à la Cop 28 à Dubaï (Émirats arabes unis), il y a deux ans. L’autre passage sensible concerne le financement.


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Le texte réitérait l’objectif d’aligner les flux financiers sur une trajectoire bas carbone, appelait à lever 1,3 trillion de dollars, soit 735 000 milliards de FCfa par an d’ici 2035 pour les pays en développement. La déclaration mentionne aussi la responsabilité particulière des pays développés, conformément à l’article 9 de l’Accord de Paris.

Elle met également en garde contre les mesures commerciales unilatérales restrictives liées au climat, jugées potentiellement discriminatoires. Ces éléments ont suscité de fortes réticences au sein des pays industrialisés qui contestent notamment la portée juridique implicite des engagements financiers, jugés trop contraignants.

La formulation sur le commerce international est également perçue comme une critique directe de certains mécanismes nationaux d’ajustement carbone. Plusieurs États ont aussi estimé que la déclaration s’écartait de l’équilibre politique obtenu lors des cycles précédents, en insistant trop sur les obligations des pays développés.

Ce rejet collectif a empêché l’adoption du texte, pourtant central dans la stratégie de la présidence brésilienne pour faire de Belém la «Cop de la vérité ». Mais les négociations se poursuivent, dans l’espoir de trouver une formule capable de rallier l’ensemble des parties avant la clôture de la conférence.

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