Afrique: CAN 2025 – Face au Maroc, le Mali a repris confiance avant le match décisif contre les Comores
Mené au score dans un stade rempli de supporters marocains, le Mali a su trouver les ressources pour refaire surface et contraindre les Lions de l’Atlas au partage des points (1-1), vendredi 26 décembre à Rabat. Un résultat qui satisfait les Aigles, qui ont leur destin entre les mains avant le troisième et dernier match du groupe A, le 29 décembre face aux Comoriens.
Certains matchs nuls ont des saveurs de victoires. Ce n’est pas le cas de celui glané par le Mali face au Maroc vendredi. Mais l’ambiance dans le groupe malien est malgré tout bien différente de celle laissée après le 1-1 contre la Zambie (1-1) du côté de Casablanca, le 22 décembre. Sans aller dans l’excès de bonheur, le nul obtenu face aux Marocains constitue une vraie source de satisfaction pour les joueurs coachés par Tom Saintfiet.
« Je suis très fier de mon équipe et de sa performance. Je pense qu’on a créé une bonne stratégie pour ce match contre une équipe très forte », a apprécié le sélectionneur. Le point du nul est « bien pour le futur », selon lui. Le futur, c’est un match importantissime contre les Comores.
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Si ce rendez-vous est si crucial, c’est parce que les Aigles ont livré une prestation solide au stade du Prince Moulay Abdellah. D’abord, ils ont tenu bon après avoir encaissé un penalty juste avant la pause. Puis, ils ont égalisé, eux aussi sur penalty, grâce à Lassine Sinayoko. Enfin, ils ont résisté aux assauts des Lions de l’Atlas qui voulaient absolument l’emporter. Une résistance symbolisée par la grande prestation de Djigui Diarra.
Djigui Diarra en sauveur
S’il a été pris à contrepied par Brahim Diaz sur penalty, le portier malien a livré, le reste du temps, un match de très haute qualité. Le joueur du club tanzanien de Young Africans a d’abord repoussé une frappe de Diaz dans la surface. Puis, il a remporté son duel avec Youssef En-Nesyri, qui s’était retrouvé dans une position idéale pour tirer en pivot. Et enfin, à la toute dernière seconde, Djigui Diarra s’est envolé à l’horizontal pour empêcher son coéquipier Woyo Coulibaly de marquer contre son camp de la tête.
Pour Lassine Sinayoko, son coéquipier gardien a été tout simplement « incroyable ». « Nous, qui le connaissons très bien et le voyons à l’entraînement, nous ne sommes pas surpris. C’est un très grand gardien, capable de jouer au pied et super bon sur la ligne. Il l’a montré ce soir. Je suis super content pour nous », a confié l’attaquant. Un avis partagé par Amadou Haïdara : « Djigui est un très bon gardien. On a confiance en lui. Il est là depuis longtemps dans le but. On sait ce qu’il vaut. (…) On a besoin d’un grand gardien. »
Confiance engrangée avant les Comores
Grâce à Djigui Diarra, entre autres, le Mali pointe à la deuxième place d’un groupe A resserré, avec deux points inscrits. Celui obtenu face au Maroc est apprécié au sein des Aigles. Mais selon Sinayoko, la sélection malienne « est capable de faire beaucoup mieux, de jouer plus au ballon ». Le but premier était de se remettre sur de bons rails après le nul concédé dans le temps additionnel contre la Zambie. « On a mal commencé la compétition, donc le capital confiance n’était pas au max. Là, on engrange de la confiance. Contre le pays hôte, dans un stade rempli, avec la pression, ce n’était pas facile. Mais on a montré qu’on savait être costauds et dangereux », a analysé l’Auxerrois.
Désormais, il faut confirmer contre les Comores, un adversaire que le Mali connaît bien : en mars et en septembre de cette année 2025, les Aigles ont affronté les Coelacanthes lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Et à chaque fois, ils l’ont emporté 3-0. Coïncidence : les deux matches s’étaient déroulés au Maroc, du côté de Berkane. Lassine Sinayoko ne veut pas s’appuyer sur ce passif. « Si on ne se donne pas à fond, on risque d’être déçus », a-t-il prévenu. Mais le buteur préfère envisager un Mali conquérant le 29 décembre à Casablanca : « Inch’Allah on va montrer encore plus ce qu’est le Mali. »
CAN 2025: le point sur le groupe A avant la dernière journée du premier tour Après les matches nuls de la Zambie face aux Comores (0-0) et du Maroc face au Mali (1-1), le groupe A reste ouvert. Avant la troisième et dernière journée de la phase de poules (le 29 décembre : Zambie-Maroc à Rabat et Comores-Mali à Casablanca), le Maroc est en tête avec quatre points, suivi du Mali et de la Zambie (deux points chacuns), et les Comores ferment la marche avec un point.
Premier enseignement : même si ce n’est pas encore mathématiquement acté, il est probable que le Maroc soit au rendez-vous des huitièmes de finale. Lors des CAN 2022 et 2024, au classement des meilleurs troisièmes, avoir trois points au compteur pouvait suffire à se qualifier. Pour éviter toute gymnastique avec les chiffres, les Marocains seraient avisés d’assurer le coup en battant la Zambie, qui a encore une carte à jouer, ciomme le Mali.
Justement, le Mali, lui, aura pour mission de l’emporter face aux Comores ; un tel résultat lui garantirait les huitièmes de finale. Un match nul serait dangereux, car il faudrait attendre la fin du premier tour pour savoir si les Aigles pourraient se glisser parmi les derniers qualifiés. Une défaite serait quasi synonyme d’élimination.
Enfin, les Comores devront réaliser une grosse prestation pour prendre enfin trois points. Avec un résultat comme celui-ci, le rêve d’atteindre les huitièmes de finale à nouveau serait à portée de main. Là encore, il faudrait attendre la fin du premier tour pour en être sûr. Mais une nouvelle fois, les résultats de 2022 et 2024 incitent à l’optimisme.


