Afrique: CAN 2025 – Entre coups de gueule et ambitions, Gernot Rohr livre ses vérités avant Sénégal vs Bénin

À la veille d’un choc décisif contre les Lions du Sénégal, le sélectionneur des Guépards du Bénin, Gernot Rohr, et son capitaine, Steve Mounié, ont livré leurs impressions lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.

Entre une pointe d’amertume sur l’organisation et une détermination sans faille, le clan béninois espère bousculer la hiérarchie africaine.

Arbitrage et programmation


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D’entrée de jeu, Gernot Rohr n’a pas caché son mécontentement concernant certains aspects de la compétition. Le technicien franco-allemand a notamment pointé du doigt les choix d’arbitrage et la programmation des rencontres. « Le trio féminin lors de notre second match, à chaque on sifflait alors que le football est aussi un sport de contact, la VAR qui ne fonctionnait pas lors de notre premier match, les horaires, le constat est qu’on jouait toujours très tôt… » a-t-il énuméré pour étaler sa frustration.

Le coach a également déploré une certaine iniquité dans le calendrier et les horaires des matchs: « Les grands jouent le soir et les petits jouent l’après-midi ». Une situation qui pèse sur les organismes, surtout après un match contre le Botswana qu’il qualifie d’intense, marqué par « beaucoup de coups ». Sur la question de la périodicité de la CAN tous les quatre ans, Rohr reste attaché à la tradition : « J’ai toujours aimé cet esprit et avoir ça tous les deux ans, c’est normal, naturel. Une CAN tous les quatre ans est une déception.»

Rigueur et verticalité

Malgré ces griefs, le Bénin arrive avec des certitudes tactiques. L’objectif est clair : rester compacts et piquer en contre-attaque. « Attaquer à onze et défendre à onze, ne pas faire de faute, profiter de chaque espace qui peut s’ouvrir » explique Rohr. Il se réjouit de la discipline de son groupe : « J’ai aimé la rigueur défensive de l’équipe malgré les changements… Au deuxième match, il y a eu des occasions, s’il y en a demain, on espère être plus réalistes. »

L’influence du capitaine Steve Mounié sur le style de jeu est également soulignée par le sélectionneur : « Le jeu est devenu plus vertical avec Steve Mounié. Il faut retrouver cette stabilité et notre jeu de contre-attaque.

De son côté, le capitaine Steve Mounié assume son rôle de grand frère au sein d’un effectif rajeuni (moyenne d’âge passée de 28 ans en 2019 à 25 ans aujourd’hui).

« J’essaie de donner des conseils aux jeunes, faire profiter de mon expérience à l’équipe et montrer l’exemple », confie l’attaquant.

Pour lui, rien n’est impossible, même face au Sénégal : « On peut finir premier ou deuxième, on peut montrer de belles choses, le Sénégal peut perdre des matchs aussi. Les coups de pieds arrêtés peuvent permettre de gagner des matchs, ce sont des détails qui peuvent faire basculer une rencontre. »

Enfin, le Bénin aborde ce match avec un moral gonflé à bloc, porté par un regain de fraîcheur et une petite anecdote symbolique.

« L’équipe a une bonne étoile je l’espère bien, le Papa Noël est passé à l’hôtel nous voir tout se passe bien dans l’equipe, on ne veut pas quitter ce beau pays le 31 décembre », a glissé Gernot Rohr avec son humour légendaire.

Heureux de pouvoir enfin « jouer en nocturne », les Guépards espèrent que le niveau de la VAR sera au rendez-vous après les problèmes notés contre la RD Congo: « La VAR est en dessous dans cette CAN, quelques soucis d’arbitrage, des penaltys non checkes, On espère que les choses vont s’améliorer pour le niveau du jeu et la justice. »

Le message est passé : le Bénin ne vient pas en victime expiatoire. Une victoire serait, selon Rohr, « beau » pour une équipe qui a déjà commencé à écrire son histoire en remportant son premier match dans cette CAN.

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