Afrique Australe: Résolution SADC 2025 – Les axes maritimes poumons du commerce régional

Le 45e Sommet de la SADC insiste sur la modernisation des axes maritimes pour le commerce régional. Madagascar, avec ses ports stratégiques, pourrait en tirer d’importants bénéfices.
Le 45e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC), tenu le dimanche 17 août, s’est concentré sur plusieurs résolutions, notamment l’ouverture d’une nouvelle ère pour les infrastructures maritimes régionales. L’un des principaux objectifs adoptés lors de cette rencontre est l’accélération de l’ouverture et de la modernisation des axes maritimes, considérés comme essentiels pour renforcer le commerce intra-régional et l’intégration économique.
Lors du sommet, le secrétariat exécutif de la SADC a été chargé de proposer rapidement un plan stratégique visant à valoriser le corridor économique Nord-Sud et à élaborer une stratégie spécifique sur les corridors maritimes. L’objectif est de créer des routes maritimes plus efficaces et sécurisées, capables de soutenir le commerce interétatique et de favoriser les investissements à long terme dans les infrastructures régionales.
Les chefs d’État ont souligné que le développement des axes maritimes constitue un levier clé pour stimuler la croissance industrielle et la résilience économique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du thème du 45e Sommet : « Promouvoir l’industrialisation, la transformation du système agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente ».
Opportunité
Selon les dirigeants régionaux, des corridors maritimes bien intégrés permettront de réduire les coûts logistiques, d’améliorer la connectivité portuaire et de faciliter l’exportation des produits agricoles et industriels de la région.
Pour Madagascar, cette résolution pourrait représenter une opportunité majeure. Le pays dispose déjà de ports stratégiques, qui relient des îles voisines mais aussi le continent africain. Avec Toamasina, principal axe commercial traitant environ 80 % du trafic pour le pays, ainsi que Mahajanga et Ehoala, qui jouent un rôle clé dans le commerce maritime régional. L’ouverture et la modernisation des axes maritimes de la SADC pourraient faciliter l’accès de Madagascar aux marchés régionaux et internationaux, réduire les coûts logistiques et attirer davantage d’investissements pour le développement des infrastructures portuaires.
Le secrétaire exécutif de la SADC a également été chargé d’engager des discussions avec la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux afin de mobiliser les financements nécessaires à ces projets. Le sommet a réaffirmé que le développement des corridors maritimes n’est pas seulement une question d’infrastructure. Il constitue également un vecteur stratégique pour l’intégration économique et la sécurité alimentaire régionale. Ces corridors soutiennent l’exportation et l’acheminement des produits agricoles.
Les États membres ont été invités à assurer une coordination efficace et à harmoniser leurs initiatives pour maximiser l’impact de cette politique sur la compétitivité et la résilience économique de la région.