Afrique Australe: La CEA et la SADC mettent en place des actions pour garantir un avenir énergétique durable dans la région

Addis-Abeba — La Commission économique pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a organisé une réunion consultative d’experts à Windhoek, en Namibie, afin de promouvoir l’élaboration d’un cadre stratégique régional pour une transition énergétique juste (JET).
La réunion consultative réunit un groupe de travail technique (GTT) composé de représentants de la CEA.
En collaboration avec le Secrétariat de la SADC, ils dirigent l’élaboration d’un cadre global visant à guider la région vers une transition énergétique juste, inclusive et durable.
« De plus, la vétusté des infrastructures, la connectivité énergétique transfrontalière limitée et un déficit de financement annuel estimé à 83 milliards de dollars américains jusqu’en 2027 constituent des obstacles importants au développement énergétique », a-t-il ajouté.
De plus, la région reste très vulnérable au changement climatique, les sécheresses réduisant la production hydroélectrique et les phénomènes météorologiques extrêmes endommageant les infrastructures énergétiques, selon la CEA.
C’est dans ce contexte que le Cadre stratégique JET de la SADC proposé vise à transformer ces défis en opportunités transformatrices.
En promouvant le déploiement des énergies renouvelables et une répartition équitable des avantages et des coûts de la transition, ce cadre ouvre la voie à un développement inclusif et à une croissance durable.
Sur le plan économique, la transition vers les énergies propres peut améliorer la santé budgétaire et la compétitivité. La réduction des subventions aux combustibles fossiles, qui représentent actuellement 2 à 5 % du PIB dans plusieurs pays de la SADC, permettrait aux gouvernements de réinvestir dans les priorités sociales et économiques tout en corrigeant les distorsions du marché.
L’adoption précoce des technologies d’énergie renouvelable pourrait également positionner avantageusement les économies de la SADC sur un marché mondial de plus en plus soucieux du climat.
L’allocution d’ouverture prononcée au nom du Secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi, par Moses Ntlamelle, Chargé principal de programme pour l’énergie au Secrétariat de la SADC, a donné le ton à un dialogue solide et inclusif sur la transformation énergétique dans la région.
« Cet atelier vise à ouvrir un dialogue sur la transformation du secteur énergétique de la SADC, permettant à la région de définir et de piloter son propre programme de transition énergétique juste », a déclaré M. Ntlamelle.
Le Secrétariat de la SADC a souligné le « manque de diversification et la forte dépendance à une seule forme d’énergie, car certains États membres dépendent de l’hydroélectricité comme principale source d’approvisionnement en électricité, vulnérable aux effets du changement climatique en raison de la sécheresse qui affecte les niveaux d’eau ».
Ntlamelle a réitéré que l’énergie est un facteur essentiel d’industrialisation, de développement économique et d’amélioration de la qualité de vie.
Il a également souligné les défis actuels, notamment la demande croissante d’électricité, l’insuffisance des investissements dans la production et le transport, et les contraintes climatiques pesant sur l’approvisionnement en hydroélectricité.
La collaboration entre la CEA et le Secrétariat de la SADC marque une étape décisive vers un avenir énergétique durable pour l’Afrique australe, un avenir qui ne laisse personne de côté.