Afrique: Afreximbank lance au Caire le plus grand Centre africain du commerce

La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a officiellement lancé les travaux du Centre africain du commerce du Caire (African Trade Centre – AATC), un projet emblématique appelé à devenir le plus grand complexe dédié au commerce et à l’investissement africains. La cérémonie de pose de la première pierre, tenue le 13 décembre dans la Nouvelle Capitale administrative d’Égypte, a réuni de hautes autorités égyptiennes, des dirigeants d’Afreximbank, des représentants diplomatiques africains et de nombreux acteurs économiques.
D’un coût de plusieurs centaines de millions de dollars, le Centre africain du commerce du Caire sera à la fois un complexe multifonctionnel ultramoderne et le nouveau siège mondial d’Afreximbank. Réalisé avec l’expertise égyptienne et l’appui du secteur privé, il s’étendra sur une superficie d’environ 120 000 mètres carrés et sera livré dans un délai ambitieux de 30 à 36 mois.
Un projet stratégique au cœur de la vision d’Afreximbank
Prenant la parole devant un parterre de décideurs politiques et économiques, le Président et Président du Conseil d’administration d’Afreximbank, le Dr George Elombi, a présenté le Centre africain du commerce du Caire comme un pilier central de la stratégie de la Banque en faveur d’un commerce africain sans frontières.
Suivez-nous sur WhatsApp | LinkedIn pour les derniers titres
Selon lui, ce centre sera « la mère de tous les Centres africains du commerce », tant par sa taille que par son rôle stratégique. Il a souligné que le projet s’inscrit dans un engagement clair pris au plus haut niveau de l’État égyptien : achever les travaux dans les délais impartis et en deçà du budget initial, tout en respectant les standards internationaux les plus élevés.
Le Dr Elombi a rappelé que le réseau des AATC constitue l’un des instruments clés d’Afreximbank pour combler les déficits d’information commerciale, faciliter les échanges intra-africains et renforcer l’attractivité du continent pour les investisseurs. Des centres similaires sont déjà opérationnels ou en cours de réalisation à la Barbade, à Abuja au Nigeria, à Harare au Zimbabwe et à Kampala en Ouganda, tandis que d’autres verront le jour à Tunis en Tunisie, à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Yaoundé au Cameroun.
Un moteur d’emplois, d’innovation et d’intégration économique
Le Président d’Afreximbank a mis en avant l’impact économique direct du projet pour l’Égypte et pour l’Afrique. La phase de construction du Centre africain du commerce du Caire devrait générer environ 8 000 emplois directs, tandis que le complexe accueillera, une fois achevé, entre 1 000 et 2 000 employés permanents.
Au-delà de l’emploi, le centre se veut un véritable écosystème intégré. Il regroupera des bureaux d’Afreximbank, des espaces destinés à d’autres institutions partageant la même vision, un centre d’information commerciale, des plateformes numériques de commerce africain, des incubateurs pour les petites et moyennes entreprises, ainsi qu’un centre de conférences et d’expositions de dimension internationale. Des installations hôtelières viendront compléter l’ensemble afin de soutenir le tourisme d’affaires et les grands événements continentaux.
Pour le Dr Elombi, ce dispositif contribuera directement à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en offrant un espace physique et numérique où se rencontreront investisseurs, entrepreneurs, décideurs publics et partenaires internationaux.
L’Égypte, porte d’entrée du commerce africain
Les autorités égyptiennes ont réaffirmé leur soutien total au projet. Lors de la cérémonie, le Premier ministre égyptien, le Dr Mostafa Madbouly, a déclaré : « La création du Centre commercial africain d’Afreximbank (AATC) dans la nouvelle capitale égyptienne reflète le rôle important joué par l’Égypte dans l’intégration économique continentale et la facilitation du commerce. En tant que pays hôte du siège mondial d’Afreximbank, l’Égypte est fière d’approfondir cette collaboration grâce à une infrastructure unique qui servira de plaque tournante pour l’intelligence commerciale, le renforcement des capacités, l’innovation et la connectivité continentale ».
Par ailleurs, le Gouverneur de la Banque centrale d’Égypte, M. Hassan Abdalla, a salué un investissement structurant qui consolide la position de l’Égypte en tant que hub continental du commerce, de la finance et de l’innovation. Il a souligné que l’implantation du siège mondial d’Afreximbank dans la Nouvelle Capitale administrative illustre la solidité d’un partenariat de plus de trente ans entre l’Égypte et l’institution panafricaine.
Le projet s’inscrit pleinement dans la vision de la Nouvelle Capitale administrative, conçue comme un pôle moderne, intelligent et durable, capable d’accueillir les grandes institutions africaines et internationales.
Un symbole de leadership africain
Rendant hommage à son prédécesseur, le Professeur Benedict Oramah, le Dr George Elombi a souligné que le Centre africain du commerce est l’aboutissement d’une vision portée de longue date par Afreximbank : permettre à l’Afrique de bâtir ses propres infrastructures commerciales et financières, avec ses propres ressources et selon ses priorités.
Il a également rappelé que Afreximbank a déjà injecté plus de 41 milliards de dollars dans l’économie égyptienne, soutenant des secteurs clés tels que l’énergie, les télécommunications, l’industrie, la construction, le tourisme et les services financiers, tout en accompagnant l’expansion des entreprises égyptiennes sur le continent et au sein de la diaspora africaine.
Vers un nouveau centre de gravité du commerce africain
À travers le lancement du Centre africain du commerce du Caire, Afreximbank réaffirme son ambition de faire émerger un capital commercial africain solide, fondé sur l’intégration régionale, l’innovation et la coopération entre les États, le secteur privé et les partenaires internationaux.
Pour le Dr George Elombi, ce projet n’est pas seulement un bâtiment, mais « un symbole fort de la capacité de l’Afrique à concevoir, financer et réaliser des projets structurants au service de son avenir économique ».


