Affaire des Boeing 777 : à Madagascar, l’ancien ministre des Transports met fin aux rumeurs


L’affaire des Boeing 777 immatriculés à Madagascar et retrouvés dans la flotte d’une compagnie iranienne sous sanctions américaines prend une tournure politique.
En janvier 2025, cinq Boeing 777 ont été enregistrés à Madagascar avec un certificat d’immatriculation provisoire (CIP) et un certificat de navigabilité (CDN) délivrés pour un convoyage technique annoncé vers le Kenya. Ces documents, arrivés à échéance en avril, auraient ensuite été falsifiés, permettant aux appareils de rejoindre Mahan Air, une compagnie aérienne iranienne sous sanctions américaines.
Un scandale technique aux répercussions politiques
L’enquête, confiée à la brigade criminelle, a conduit à l’arrestation de deux individus suspectés d’être au cœur de cette opération. Ils sont poursuivis pour « faux et usage de faux » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Les investigations portent sur les conditions d’obtention des documents initiaux et sur la manière dont ils auraient été modifiés pour contourner les règles en vigueur.
Alors que l’affaire prenait une ampleur considérable et alimentait rumeurs et fake news, certaines visant directement les plus hautes autorités de l’État et la famille présidentielle, Valéry Ramonjavelo, ancien ministre des Transports et de la Météorologie de la République de Madagascar, a décidé de s’exprimer publiquement. Son objectif : dissiper les malentendus et rétablir la vérité.
Valéry Ramonjavelo brise le silence
Dans son intervention, il a rappelé que « ni le Président de la République, ni le Premier ministre n’étaient informés de ces démarches techniques avant que l’affaire n’éclate publiquement ». Il a souligné que « la famille du président n’a strictement rien à voir avec ces événements » et a exprimé son indignation face aux rumeurs : « je regrette profondément que cette affaire ait dérivé vers des attaques personnelles notamment la famille du président ».
En insistant sur ces points, l’ancien ministre entendait mettre un terme aux rumeurs infondées et aux fake news, tout en recentrant le débat sur les faits avérés. Il a rappelé que les actes en cause relèvent de procédures administratives et techniques précises, aujourd’hui au cœur d’investigations judiciaires, et non de décisions politiques. Pour lui, seule la justice, appuyée par les enquêtes en cours, pourra établir les responsabilités réelles et clore définitivement ce dossier.