Accès à la mer Rouge: l’Éthiopie réclame une médiation internationale

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé mardi 28 octobre devant le Parlement que son pays réclamait une médiation internationale pour résoudre son contentieux avec l’Érythrée sur l’accès d’Addis-Abeba à la mer Rouge.
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Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix
Selon Abiy Ahmed, les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Union européenne et l’Union africaine ont déjà été contactés pour trouver « une solution durable avec l’Érythrée ». Car le Premier ministre éthiopien le promet : son pays « ne souhaite pas entrer en guerre » avec son voisin.
« Sa demande à un accès à la mer est irréversible », prévient-il toutefois. L’expansion démographique de l’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, est inéluctable et ne peut être viable sans accès à la mer, fait-il valoir. Un argument qui sidère le ministre érythréen des Affaires étrangères, Yemane Ghebre Meskel. « La densité de population […] justifierait donc l’acquisition du port d’Assab, de préférence grâce à des négociations, ou sinon par invasion militaire » ironisait-il ce mercredi après-midi sur le réseau social X.
L’Éthiopie a perdu le port d’Assab, son seul accès à la mer Rouge, lorsque l’Érythrée a obtenu l’indépendance en 1993. Depuis, cette question est objet de tensions entre les deux pays, qui ne cessent ne cesse de monter depuis des mois. Dans un courrier adressé aux Nations unies en octobre, l’Éthiopie a accusé l’Érythrée « de tentative de déstabilisation », en soutenant des groupes armés hostiles à Addis-Abeba.
« Abiy Ahmed entretient une flamme guerrière, mais n’a pas les moyens d’un nouveau conflit, son armée étant dispersée sur des fronts intérieurs », remarque cependant Mohamed Kheir Omer, ancien doyen de l’université d’Asmara.



