À la Une: Donald Trump humilié après la chute d'Uvira, à l'est de la RDC

En une d’Ouragan, chute de la ville d’Uvira ou quand Donald Trump est défié par Kigali. Lorsque le président américain s’est personnellement engagé dans la médiation entre Kinshasa et Kigali, ses équipes parlaient d’un tournant historique, d’un accord capable de stabiliser définitivement l’est de la RDC, écrit le trihebdomadaire kinois.
Moins d’une semaine après la signature des accords de Washington, « la réalité du terrain lui inflige une humiliation brutale. La ville d’Uvira est tombée entre les mains de l’AFC/M23 et des troupes rwandaises », commente Ouragan. Et avec cette chute, lit-on, « c’est toute la crédibilité du dispositif diplomatique américain qui est mise à rude épreuve. Car Uvira n’est pas une ville parmi d’autres. C’est un verrou militaire, politique, logistique. Un passage essentiel dans la configuration sécuritaire du Sud-Kivu, mais aussi un pont connectant l’espace du Katanga, longtemps considéré comme intouchable par la rébellion, soutenue par le Rwanda, n’est pas seulement un revers, c’est une démonstration de force qui balaie d’un geste l’ambition affichée par la Maison Blanche ».
Ouragan estime que la prise de la ville d’Uvira provoque un choc. « C’est véritablement un deuil de toute une région traumatisée par plus d’une décennie de guerre ». Congo Nouveau rebondit sur le même sujet et pointe une « dichotomie entre la rhétorique de paix et les réalités du terrain ». Elle met en lumière, poursuit-il, « les défis immenses auxquels Kagame et ses partenaires sont confrontés ». Pour Congo Nouveau, « alors que certains plaident pour une application rigoureuse des termes de l’accord et une surveillance internationale accrue, d’autres pointent du doigt l’absence de mécanismes contraignants pour garantir la mise en œuvre effective des engagements ».
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Exposition des « failles béantes de la gouvernance de Kinshasa »
Les critiques du président Félix Tshisekedi sur l’urbanisme, les embouteillages et insalubrités à Kinshasa sont à lire dans Africanews. Pour ce tabloïd, « rarement un président n’avait osé pointer du doigt l’inefficacité de l’administration urbaine avec autant de rigueur ». Félix Tshisekedi n’a pas fait dans la dentelle face aux parlementaires réunis pour un congrès lundi dernier, commente Africanews pour qui « le président a tranché dans le vif et exposé les failles béantes de la gouvernance de Kinshasa, et tout particulièrement celles du gouverneur Daniel Bumba Lubaki ».
Le chef de l’État a dressé un portrait désastreux de la capitale congolaise. Insalubrité galopante, insécurité rampante, et gestion chaotique des infrastructures : le trihebdomadaire estime que « les mots de Félix Tshisekedi ont sonné comme un véritable cri de déception face au rendement du gouverneur ».
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Escortes et signaux prioritaires interdits
Escortes et signaux prioritaires sont interdits jusqu’à nouvel ordre, affiché la Une dans le quotidien Le journal. Il annonce que le gouvernement a interdit l’usage d’escortes, de sirènes, de gyrophares et de feux multicolores sur toute l’étendue du territoire national, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Dans un télégramme datant du 8 décembre, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité explique que cette décision fait suite à l’utilisation abusive d’escortes par des personnes non autorisées. Le Journal décrit une décision qui intervient alors que de nombreux Congolais « dénoncent l’incivisme routier de plusieurs autorités politico-militaires, accusées d’utiliser leurs escortes pour circuler en sens interdit, notamment dans les principales artères de Kinshasa ».



