A la Une: Adolphe Muzito intègre le gouvernement, crainte de juger Mutamba sans preuve

Ouvrons avec Geopolis qui titre à sa Une : « Voici le gouvernement Suminwa 2 ». « C’est un gouvernement de 53 membres, dont six vice-Premiers ministres, douze ministres d’État, 24 ministres, cinq ministres délégués et six vice-ministres », précise le trihebdomadaire.
Nos confrères sont d’avis que l’attente a été longue. Au finish : « Judith Suminwa, Premier ministre, rempile. Elle devra conduire cette équipe d’ouverture qui connaît le retour aux affaires notamment d’Adolphe Muzito. L’ancien Premier ministre a été fait vice-Premier ministre au Budget ».
Congo Nouveau, un autre tri hebdo note que la grande annonce est l’entrée au gouvernement de l’opposant Adolphe Muzito. Floribert Anzuluni issu des mouvements citoyens, fait également son entrée, précise-t-il.
Ni Martin Fayulu, encore moins ses lieutenants, ne figurent dans ce gouvernement remanié. Sur le même sujet, Chronik Eco estime que loin d’un remaniement de rupture, Suminwa 2 se présente comme un gouvernement de continuité. « Le maintien de figures clés comme Doudou Fwamba aux Finances, Patrick Muyaya à la Communication, Julien Paluku au Commerce extérieur et Didier Budimbu aux Sports témoigne de la volonté de conserver des hommes et femmes déjà rodés aux arcanes de l’exécutif », affirme le confrère.
Les vétérans comme Jean-Lucien Bussa, Aimé Boji, Alexis Gisaro ou Guy Loando consolident l’image d’un exécutif soudé autour du président. Adolphe Muzito, selon Chronik Eco, « représente un pont avec une partie de l’opposition, tout en apportant un savoir-faire reconnu en matière de finances publiques ».
Le quotidien Forum des ass tranche : « Le choix de Félix Tshisekedi sur l’ancien Premier ministre est perçu comme un casting réussi ». Et de conclure : « qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Adolphe Muzito, blanchi sous le harnais, a la maîtrise du budget. Comme un poisson dans l’eau, il sait comment s’y prendre, lui qui a une expertise certaine des chiffres. »
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Constant Mutamba vers une condamnation sans preuve ?
Dans les colonnes de La tempête des tropiques : Procès Constant Mutamba, L’ASADHO craint une condamnation sans preuve. L’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) s’inquiète du déroulement du procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, accusé devant la Cour de cassation de détournement des fonds publics. Jean-Claude Katende, président de l’ONG, a dénoncé de graves irrégularités qui menacent, selon lui, l’équité de la procédure en cours. Le militant, souligne le journal, estime que « le déroulement des audiences trahit un profond déséquilibre entre l’accusation et la défense ».
Le tri hebdomadaire Africanews annonce qu’en dépit de l’absence de plusieurs témoins à décharge, la Cour a jugé « l’instruction suffisamment avancée » pour ouvrir la phase des plaidoiries dès le 13 août, suscitant l’opposition de la défense.
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AFC/M23, les négociations au point mort
Enfin, les négociations directes entre Kinshasa et l’AFC/M23 au point mort, c’est à retrouver dans Le phare. Annoncées pour vendredi 8 août, les négociations directes entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23 ont été reportées sine die. Aucune délégation des deux parties ne s’est signalée à Doha. Mais le Phare précise que le fil devant conduire à ce dialogue n’est pas coupé. Et d’ajouter : « Le point d’achoppement se trouve être le contentieux des prisonniers à libérer du côté de Kinshasa comme de Goma. On laisse entendre que la coalition AFC/M23 a mis sur la table une liste de 700 de ses combattants et civils à remettre en liberté par le gouvernement de Kinshasa, ce qui parait excessif aux yeux des autorités congolaises ».
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