Au Rwanda, la population grandissante de gorilles en danger à cause du manque d'espace

Au Rwanda, la population de gorilles des montagnes a été multiplié par 5 en 40 ans grâce à d’intenses efforts de conservation, allant de la lutte contre le braconnage à la mobilisation des communautés locales. Mais cette réussite cache une triste réalité : la moitié des bébés gorilles pourraient ne pas atteindre l’âge adulte, en raison de violents conflits interfamiliaux qui se multiplient à mesure que leur habitat se réduit.

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C’est ce que l’on pourrait appeler le revers de la médaille. Au Rwanda, les gorilles de montagne, reviennent de loin. Alors qu’il n’en restait que 242 en 1981, selon une étude de la légendaire défenseure des primates Dian Fossey, leur population est passée à plus de 1000 individus en 2020 grâce à d’importants efforts de conservation. Mais cette réussite est remise en cause aujourd’hui. La population croissante des gorilles, dans un habitat grignoté de moitié par l’humain, signifie que les différents groupes se rencontrent plus fréquemment dans l’espace qu’il leur reste.

Reloger des familles gorilles, un long processus

Or les mâles « dos argentés » s’affrontent dans des combats brefs, mais acharnés afin de protéger leur territoire. Dans le groupe des vaincus, les petits finissent ensuite par être « éliminés » sous les coups du vainqueur. Un phénomène naturel qui a provoqué la mort de la moitié des jeunes gorilles nés cette dernière décennie.

Face à ce terrible constat, le Rwanda a donc décidé d’étendre l’habitat des gorilles de 23 % en relogeant quelque 3 400 familles hors du massif des Virunga. Mais l’opération, qui devrait augmenter de moitié la survie des bébés, pourrait prendre encore plus d’une décennie. Une menace de plus pour une espèce qui n’est plus en danger critique d’extinction depuis seulement 2018. L’espèce reste toutefois considérée comme « en danger ».

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