Libye: en organisant la rencontre entre autorités de l’Est et de l’Ouest, Washington affiche ses intérêts
Une réunion importante a eu lieu à Rome mercredi 3 septembre entre des représentants des autorités de l’est et de l’ouest libyen, entre Ibrahim Dbeibah et et Saddam Haftar. Respectivement neveu et conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre du Gouvernement d’union nationale (GUN) de Libye Abdelhamid Dbeibah, et fils du général Khalifa Haftar et commandant-adjoint de l’Armée nationale libyenne (ANL), la rencontre s’est faite en présence de Massad Boulos, conseiller du président américain pour l’Afrique.
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Cette réunion, une première depuis 2022, est le fruit d’une médiation commune entre l’Italie et les États-Unis. La présence du conseiller du président américain à cette rencontre surprise indique l’importance accrue que Washington, accorde spécifiquement à la Libye, dans sa nouvelle approche de l’Afrique.
Le pays constitue la première réserve de pétrole en Afrique et il est déjà passé premier en production. Les sociétés pétrolières américaines sont aussi en passe de réaliser leur retour sur le marché libyen qu’elles avaient déserté en 2011.
Washington ne veut pas non plus perdre pied, et souhaite maintenir son influence dans la région, particulièrement en Libye, pour contrecarrer les influences russe et chinoise.
Au niveau intérieur libyen, cette rencontre intervient à un moment très critique. La communauté internationale a pris la décision de réunifier les deux gouvernements en place, ce qui accroit la tension.
Le 2 septembre, la mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) a exprimé son inquiétude face aux tensions que connait Tripoli, disant craindre de nouveaux affrontements meurtriers. Enfin, cette rencontre témoigne indéniablement du rôle de la famille et de la tribu, dans la politique libyenne, et de la volonté de préserver ce rôle et les privilèges qui en découlent.
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