En RDC, les autorités sanitaires mobilisées contre la nouvelle épidémie d'Ebola

Les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo sont sur le pont après la découverte d’une nouvelle épidémie du virus Ebola. C’est la province du Kasaï, dans le centre du pays, qui est concernée. Depuis le 20 août, près d’une trentaine de cas ont été confirmés avec au moins 16 décès, dont plusieurs personnels de santé.

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L’alerte a été donnée après l’hospitalisation d’une femme enceinte dans la zone de santé de Bulape qui présentait de symptômes de fièvre hémorragique. Selon les autorités sanitaires, l’épidémie d’Ebola, qui a donc été détectée au Kasaï, est dû à la souche dites Zaïre du virus, contre laquelle il existe un vaccin. « Mais pour le déployer, nous devons nous assurer de la logistique », a souligné le ministre de la Santé, Samuel Kamba.

C’est la seizième épidémie qui touche le pays depuis l’identification de la maladie en 1976. Et c’est la troisième dans ce secteur qui se trouve aux confins du Kasaï, de la Tshuapa et du Sankuru. Une zone particulièrement difficile d’accès, enclavée et où le système sanitaire est défaillant.

La riposte est en cours, mais les autorités s’attendent à ce que le bilan s’alourdisse avec la découverte de nouveaux cas qui pourraient être antérieur à la première hospitalisation, tous les malades ne se rendant pas forcément dans les centres de santé. Le ministre a d’ailleurs appelé la population à signaler les cas pour réduire le risque de propagation.

« On ne connaît une épidémie que si on connaît le cas index »

Aux côtés des autorités congolaises, sont mobilisés l’Organisation mondiale de la Santé, qui a dépêché une équipe sur place, et Africa CDC, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine. Son directeur, le docteur Jean Kaseya, est arrivé à Kinshasa. Pour lui, l’une des priorités, est de trouver l’origine de l’épidémie. « On ne peut pas répondre à une épidémie qu’on ne connaît pas et on ne connaît une épidémie que si on connaît le cas index, explique-t-il. Car avec les cas index, on connaît les mois de transmission, on connaît l’ampleur puisqu’on sait bien faire le mapping de la région, et on connaît aussi comment la transmission s’est faite. Et on peut aussi avoir d’autres informations en connaissant l’origine de l’épidémie. »

Trouver l’origine pour parvenir à enrayer l’épidémie le plus rapidement possible, puisqu’il existe un vaccin. « Nous avons plus de 2 000 doses de vaccin, confirme-t-il. Nous avons une bonne quantité des anti-monoclonaux qui sont les médicaments qu’on utilisait. Nous devons tout simplement utiliser la logistique pour déployer. Je suis venu en RDC dès le premier jour, puisque je voudrais m’assurer qu’aux côtés du gouvernement, nous éteignons cette épidémie rapidement. Nous avons aujourd’hui intérêt à faire en sorte que cette épidémie puisse non seulement rester circonscrite, mais aussi se terminer dans un délai très court. »

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