Sénégal: le Forum des systèmes alimentaires africains s’ouvre à Dakar sous le signe de la jeunesse

Près de 6 000 personnes – ONG, chercheurs et entrepreneurs – venues de 80 pays pour parler innovation et transformation de l’agriculture sont réunies à l’occasion de la 15ème édition du Forum africain des systèmes alimentaires. Ce dernier s’est ouvert lundi 1er septembre à Dakar et se tient jusqu’à vendredi. L’occasion de pointer l’urgence de moderniser et de transformer le secteur agricole sur le continent pour en faire un employeur intéressant pour les jeunes et un levier de développement.

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Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff

Des rendements faibles, des pertes post récoltes qui peuvent aller jusqu’à 30 %… En 2025, le continent africain est toujours face à cette contradiction : détenir 65% des terres arables de la planète et être toujours victime d’insécurité alimentaire. Il y a donc urgence à inverser la tendance comme l’a rappelé le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. « Le continent sera peuplé de 2,5 milliards de personnes en 2050, soit 600 millions de jeunes supplémentaires en âge de travailler. Nous sommes à un tournant décisif. Nous devons mettre la jeunesse au cœur de nos politiques de développement », a-t-il déclaré. 

Mais si les jeunes – 75 % ont moins de 35 ans au Sénégal – ne demandent qu’à travailler, les barrières restent nombreuses pour se lancer, comme l’explique Ibrahima Souleymane Beye, employé du deuxième producteur de fraises du pays. « Le problème universel aujourd’hui pour les jeunes par rapport à l’agriculture est celui du foncier. Mais au-delà de cela, il y a aussi un manque de communication. Les jeunes ne vont pas vers l’information », déplore Ibrahima Souleymane Beye. 

Échanger et proposer des solutions innovantes

Les jeunes ont aussi une difficulté d’accès au crédit, comme le rappelle l’agro-influenceuse et fondatrice d’Agrobabe, Claudia Senghor, qui possède près de 400 000 abonnés. « Il y a des barrières pour les investisseurs. Il y a également une barrière pour l’investissement privé en général. Cela freine beaucoup de choses », note Claudia Senghor.

Pendant ces cinq jours, l’objectif est d’échanger et de proposer des solutions innovantes. Restera aux gouvernements à donner les moyens aux entreprises agricoles et aux acteurs du secteur de se développer.

Avec ses atouts, l’Afrique pourrait contribuer à nourrir le monde.

Ce forum est l’occasion pour le président sénégalais de parler de l’urgence de moderniser et de transformer le secteur agricole sur le continent

Léa-Lisa Westerhoff

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