Ile Maurice: L'appel au rassemblement de Nando Bodha divise l'opposition

Le leader du Rassemblement Mauricien (RM) de Nando Bodha s’est donné pour mission de «reconstruire» le pays, estimant que le gouvernement a perdu la confiance et l’espoir du peuple qui l’avait porté au pouvoir, lors d’une conférence de presse, jeudi à Ébène.

Selon lui, Navin Ramgoolam a blessé la population avec sa réforme des pensions, appauvri les ménages avec la diminution des top-ups de la MRA, nommé ses chatwas et arrière-gardes à des postes clés, trahi la confiance du peuple et tué l’espoir des jeunes, qui veulent partir pour un avenir meilleur à l’étranger. Le peuple, dit-il, crie haut et fort : «Rann nu vot. Mais dans notre système démocratique, le gouvernement est élu pour un mandat de cinq ans.» Il plaide donc pour un véritable dialogue entre les partis et politiciens opposés au pouvoir.

Lors des questions, Nando Bodha a indiqué qu’il était prêt à discuter avec des partis politiques ayant une assise nationale, comme le MSM et le Reform Party (RP). À ses yeux, le base nationale du MMM est très affaiblie. Mais sa sortie de Nando Bodha ne fait pas l’unanimité dans l’opposition. Contactés, plusieurs leaders politiques ont exprimé leur désaccord.

Roshi Bhadain a réag i vivement : «Nando Bodha, dit qu’il veut rassembler le RP, le MSM sur une plateforme commune. Il aurait dû me consulter avant. Il dit ce qu’il veut. Cela fait longtemps que je ne lui parle plus. Je comprends qu’il cherche à survivre politiquement mais cela ne signifie pas que nous sommes d’accord avec sa direction. Nous allons continuer à faire grandir le RP pour devenir plus forts sur le terrain, dans dans chaque circonscription pour bien connaître nos forces. »

Rama Valayden se montre sceptique : «Je pense que Nando Bodha peut avoir de bonnes intentions mais pour moi, marcher avec le MSM n’est pas envisageable. Je ne peux pas marcher avec des gens qui m’ont écrasé. Tous les camarades de l’union, que j’ai contactés depuis cette annonce, sont en colère. Ce n’est pas correct. Il faut un minimum de concertation. Nous n’avions dit ni Navin, ni Pravin… ce n’est pas maintenant que je vais dire ni Navin seulement.»

Joe Lesjongard adopte un ton plus mesuré : «Nous allons réagir la semaine prochaine. Pas maintenant. Nous sommes en train de discuter. Nous avons pris connaissance de ses propos et allons en débattre en temps voulu.»

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