À la Une: la justice face à la pression de la rue dans le procès Mutamba, Kinshasa dit «NON» à Thabo Mbeki

Procès Constant Mutamba, la justice face à la pression de la rue

C’est en Une d’Econews. Le verdict très attendu dans l’affaire de détournement de fonds visant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, devait être rendu mercredi… mais la plus haute juridiction congolaise a surpris tout le monde en reportant sa décision au 1er septembre, invoquant des « contraintes d’organisation ».

Un report, écrit Econews, « perçu par beaucoup comme une capitulation temporaire face à la mondialisation massive et menaçante des partisans de l’accusé qui campaient aux portes du tribunal ».

Pour le tabloïd, « Quoi qu’il en soit, ce report imprévu, loin d’apaiser les tensions, les exacerbe. Il est comme une manœuvre, un aveu de faiblesse ou de division au sein de la Cour de cassation.

Le verdict ne sera pas qu’une décision de justice, il sera le produit d’un rapport de force inédit, d’un combat de cage inédit où chaque camp mesure désormais la force de l’autre. L’indépendance de la justice congolaise face à la puissance de la mobilisation populaire se jouera ce jour-là ».

Le quotidien La tempête des tropiques rappelle la tension qui était perceptible autour du bâtiment abritant la Cour de cassation. Outre la présence des policiers déterminés à faire régner l’ordre public, quelques véhicules blindés de la Garde républicaine étaient également déployés aux abords de ce tribunal situé en plein centre de la commune urbaine de la Gombe.

Pour sa part, le quotidien Forum des Ass affirme « qu’on s’attendait à la bombe ». « Elle n’a pas éclaté. Elle n’a même pas été larguée. Plongée sous haute tension, la capitale a repris ses esprits début après-midi lorsque la Cour a annoncé le report du verdict », commente-t-il.

Dans Africanews, le refus de Kinshasa face à l’invitation de Thabo Mbeki

Le gouvernement de la République a décidé de ne pas se joindre à la réunion politique suggérée par Thabo Mbeki. Quelques heures après que l’ancien président sud-africain a annoncé sa volonté de rassembler les principaux acteurs du conflit en RDC dans le but d’apporter des solutions à une crise qualifiée de « multiforme », Kinshasa a choisi de décliner cette invitation.

Les confrères rapportent que le gouvernement a fermement rejeté l’initiative, la qualifiant d’« inopportune » et son animateur de « partisan ».

Et de conclure : ce refus met en lumière la position inflexible du gouvernement, qui entend aborder la crise en collaborant avec des médiateurs de confiance, tels que Washington et Doha, qui ont réussi à avancer leurs objectifs pour la paix.

Sur le même chapitre, le bihebdomadaire Ouragan titre :  « Tshisekedi zappe Thabo Mbeki »

La rencontre avec notamment certains opposants congolais est prévue du 3 au 6 septembre.

Selon Ouragan, le choix de Johannesburg et surtout le rôle de Thabo Mbeki n’étaient pas anodins.

L’ancien président sud-africain fut déjà l’artisan du dialogue inter congolais de 2002 à Sun City, qui avait conduit à un accord historique mettant fin à la Deuxième Guerre du Congo.

Certains observateurs rappellent aussi sa proximité politique avec Joseph Kabila, ce qui alimente aujourd’hui la méfiance de Kinshasa.

Enfin dans Le Potentiel, la confiance envers la police en chute libre

Le quotidien constate que l’insécurité a atteint « un niveau alarmant en RDC, particulièrement dans la capitale, Kinshasa, où la confiance entre la population et les forces de l’ordre s’effrite dangereusement ».

De plus en plus de voix dénoncent une dérive inquiétante : « La police serait en train de coopérer avec certains gangs urbains » dits Kuluna au lieu de les interpeller.

Une telle complicité présumée, si elle se confirmait, explique – t-il, « pourrait non seulement aggraver la criminalité urbaine mais aussi compromettre le rôle régalien de la police, censée protéger et rassurer les citoyens ».

Selon ce quotidien kinois, le climat de défiance a franchi un nouveau cap à Boma, une ville de la province du Kongo-Central, où la population s’est ouvertement révoltée contre la police. 

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