Après la signature, samedi 19 juillet, de la déclaration de principes entre Kinshasa et l’AFC/M23, tous les regards sont désormais tournés vers son application concrète. Et sur ce chemin, les deux parties ne seront pas seules. Elles bénéficieront d’un accompagnement international y compris de la Monusco.
Publié le :
2 min Temps de lecture
Samedi 19 juillet, à Doha, Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique au Département d’État américain, a rappelé le rôle clé de la communauté internationale, dont la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco). Mais quel sera exactement le rôle de la mission onusienne dans ce processus, elle qui s’est engagée militairement, par le passé, aux côtés des forces congolaises ?
Discutée dans presque tous les processus – à Nairobi, à Luanda, à Washington ou encore lors des réunions d’experts –, la présence de la mission de maintien de la paix divise régulièrement Kinshasa et l’AFC/M23. Le mouvement rebelle considère, depuis longtemps, la Monusco comme une force belligérante, au même titre que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
À lire aussiEst de la RDC: la Monusco répond aux accusations du M23 concernant les violences de ces derniers jours
Pourtant, la déclaration de principes signée à Doha lui assigne un rôle précis : soutien à la protection des civils, facilitation de la mise en œuvre du cessez-le-feu et participation au mécanisme de suivi pour contrôler et garantir ce cessez-le-feu.
Cependant, la réalité sur le terrain est bien plus complexe. Selon nos informations, l’accès des Casques bleus aux zones contrôlées par l’AFC/M23 reste très limité. Aucune rotation n’a eu lieu depuis janvier. Certains éléments attendent leur relève depuis plusieurs mois. Toujours selon nos sources, l’AFC/M23 exigerait, par exemple, que la Monusco paie, chaque mois, des frais d’électricité, se chiffrant à plusieurs milliers de dollars.
Autre difficulté majeure : celle concernant les modalités de collaboration. L’AFC/M23 reste un groupe sous sanction des Nations unies, et la Monusco a reçu mandat pour le combattre, une contradiction de fond qui complique toute coopération. Il y a un mois, une « task force » a été mise en place pour tenter de lever ces blocages et faciliter l’exécution du mandat onusien.
À lire aussiCe que contient la déclaration de principe signée à Doha par la RDC et l’AFC/M23