Au moins 79 500 personnes ont fui les affrontements entre les groupes armés M23 et Wazalendo, enregistrés en l’espace d’une semaine dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a révélé ces statistiques lors d’un point de presse tenu , vendredi 18 juillet, au siège de l’ONU à New York, aux États-Unis.
Au Nord-Kivu, dans les territoires de Rutshuru et Lubero, les partenaires présents sur le terrain ont signalé la poursuite des affrontements entre les rebelles du M23 et les milices locales. En début de semaine, huit civils auraient été tués et plus de 42 500 personnes ont été forcées de fuir les violences dans cette partie du pays.
Au Sud-Kivu voisin, des violents combats opposent le M23 à d’autres groupes armés depuis le début du mois de juillet, notamment dans les territoires de Walungu, Kabare, Fizi, Mwenga et Kalehe, causant le déplacement d’au moins 37 000 personnes.
Par ailleurs, dans les villages situés le long de la frontière entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, des attaques attribuées aux rebelles ADF auraient fait au moins 65 morts parmi les civils, tandis que des dizaines de personnes ont été blessées. De nombreuses autres sont toujours portées disparues, et des déplacements massifs ont été enregistrés vers les territoires de Beni et de Mambasa.
Stéphane Dujarric a également signalé que plusieurs partenaires humanitaires sont contraints de réduire leurs opérations, compromettant l’accès aux services essentiels pour les populations déplacées.
« OCHA appelle ainsi la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour combler ces graves déficits de financement et éviter une tragédie humanitaire », a-t-il conclu.