États-Unis: après sa libération, le Salvadorien Kilmar Abrego Garcia risque l'expulsion vers l'Ouganda

Kilmar Abrego Garcia risque à nouveau d’être expulsé des États-Unis, vers l’Ouganda cette fois. Renvoyé à tort en mars vers le Salvador, son pays natal, cet ouvrier du bâtiment, devenu un symbole de la politique migratoire de l’administration Trump, avait pu revenir aux États-Unis en juin sur décision de justice. Il avait alors été arrêté pour trafic d’êtres humains et appartenance à un gang criminel. Libéré le 22 août, il a de nouveau été arrêté lundi 25 août à Baltimore (Maryland).
Publié le :
2 min Temps de lecture
Le répit de Kilmar Abrego Garcia aura été de courte durée : le temps d’un week-end en famille avant son arrestation lundi 25 août au matin quand il s’est présenté au poste de police pour un contrôle quotidien. Il pourrait être rapidement expulsé vers l’Ouganda si les intentions du gouvernement sont confirmées par la justice, rapporte notre envoyée spéciale à New York, Juliette Gheerbrant.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, estime que Kilmar Abrego Garcia « terrorise les Américains ». Il est accusé d’avoir fait entrer des immigrés clandestins sur le territoire et d’être lié au gang criminel salvadorien MS-13. Une accusation « grotesque » selon ses avocats, qui dénoncent une justice vindicative.
Un juge fédéral bloque temporairement son expulsion vers l’Ouganda
Lorsque les tribunaux lui ont permis de revenir aux États-Unis en juin, après son expulsion illégale vers le Salvador – avec plus de 250 –, Kilmar Abrego Garcia avait immédiatement été arrêté et placé en détention dans le Tennessee, où il est donc resté plus de deux mois.
Le 21 août, la justice lui a proposé de plaider coupable et lui a garanti en échange qu’il serait expulsé vers le Costa Rica, pays jugé sûr pour sa sécurité. Kilmar Abrego Garcia a refusé. Le lendemain, le département de Sécurité intérieure a informé ses avocats qu’il serait finalement expulsé en Ouganda.
Ce même jour, il avait été assigné à résidence et avait pu quitter la prison du Tennessee pour retrouver sa femme, citoyenne américaine, et leurs enfants à Baltimore, où il devait attendre son procès. Si la menace plane toujours, Kilmar Abrego Garcia pourrait bénéficier d’un sursis : ce 25 août, quelques heures après son arrestation, un juge fédéral a bloqué de manière temporaire l’expulsion vers l’Ouganda.
À lire aussiExpulsions massives: comment Donald Trump tisse une «dangereuse» toile de «pays d’accueil»