Nigeria: MTN Nigeria – 5 400 coupures de fibre en sept mois

  • MTN Nigeria a déclaré avoir enregistré plus de 5 400 coupures de câbles à fibre optique entre janvier et juillet 2025.
  • L’opérateur a signalé 760 coupures de fibre pour le seul mois de juillet, contre 1 016 pour le mois de juin, soit le total mensuel le plus élevé.
  • La Commission nigériane des communications (NCC) estime que le secteur est confronté à 1 100 coupures de fibre optique par semaine, et insiste sur le dialogue plutôt que sur les sanctions.

MTN Nigeria a déclaré avoir enregistré plus de 5 400 coupures de câbles de fibre optique entre janvier et juillet 2025, la construction de routes et le vandalisme étant les plus grandes menaces pour son réseau. L’opérateur a signalé 760 coupures de fibre optique pour le seul mois de juillet, contre 1 016 pour le mois de juin, soit le total mensuel le plus élevé.

L’un des incidents les plus graves a mis hors service 101 sites dans 15 zones de gouvernement local dans les États de Kano, Adamawa et Borno. Les réparations sont prévues pour le 24 août. « Ce n’est là qu’une des répercussions du vandalisme, qui nous oblige à reconstruire, à réacheminer et à restaurer l’infrastructure », a déclaré MTN dans un avis à la clientèle.

La construction de routes a représenté plus de 60 % des dommages, ce qui reflète l’expansion agressive du réseau routier du Nigeria. À lui seul, l’État du Niger construit 556 km de nouvelles routes, dans le cadre d’un plan quadriennal de 1,2 billion d’euros. Les autorités affirment que les opérateurs devraient passer à la fibre aérienne sur les lignes électriques pour réduire l’exposition.

La Commission nigériane des communications (NCC) estime que le secteur doit faire face à 1 100 coupures de fibre par semaine, et insiste sur la nécessité de privilégier le dialogue plutôt que les sanctions.

Points clés à retenir

Les déboires de MTN en matière de fibre optique soulignent la vulnérabilité de la dorsale numérique du Nigeria à l’heure où la demande de données et de haut débit mobile explose. Bien que le gouvernement ait classé les actifs de télécommunications parmi les infrastructures nationales essentielles, l’application de la loi reste faible, ce qui expose les opérateurs aux projets de construction, au vol et au sabotage.

Les coûts financiers et de service sont importants : chaque coupure entraîne un réacheminement coûteux et des pannes prolongées dans plusieurs États. Les opérateurs étant déjà confrontés à des investissements élevés et à des débats sur les tarifs, les interruptions répétées de la fibre optique risquent d’éroder la qualité du service et de retarder les investissements. Les projets routiers au niveau de l’État mettent en évidence le conflit entre l’expansion de l’infrastructure physique et la résilience de l’infrastructure numérique.

Les efforts déployés par la NCC en faveur de la collaboration et de la sensibilisation – plutôt que de la punition – montrent que les régulateurs sont sur la corde raide entre la stimulation de la croissance et la protection des réseaux. Le défi le plus important est de s’assurer que le boom de l’infrastructure du Nigeria, qui se chiffre en billions de nairas, ne nuise pas à l’économie numérique.

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