En Guinée, le gouvernement a présenté, ce samedi 19 juillet, le nouveau fichier électoral biométrique. Alors que le projet de nouvelle Constitution a été rendu public, début juillet, et sera soumis à référendum dans deux mois, le 21 septembre, c’est une étape essentielle du retour à l’ordre constitutionnel, plusieurs fois repoussé.
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Avec notre correspondant à Conakry, Tangi Bihan
Dans la grande salle de l’hôtel Riviera de Conakry, le ministre de l’Administration du territoire, le général Ibrahima Kalil Condé, promet qu’avec ce nouveau fichier, les crises électorales ne seront qu’un mauvais souvenir. « Ce processus de constitution du fichier électoral biométrique va permettre à coup sûr à notre pays de tourner définitivement la page des contestations politiques avec son corollaire de pertes en vies humaines, de destruction de biens publics et privés, des dégâts matériels important et la perturbation du cycle de développement socio-politique. »
Le Premier ministre Bah Oury abonde, selon lui, la Guinée se rapproche du retour à l’ordre constitutionnel. « L’étape qui était la plus importante et la plus difficile, c’était l’obtention d’un fichier électoral fiable et sécurisé. Grâce à Dieu, aujourd’hui, c’est avec bonheur qu’on le publie, on le présente aussi bien aux partis qu’à la société civile et aux institutions internationales. »
Le recensement a permis d’enrôler plus de 6,7 millions d’électeurs, parmi lesquels seulement 120 000 Guinéens de la diaspora, que l’Organisation internationale pour les migrations estime pourtant à plus de 3 millions.
Les principaux partis politiques, l’UFDG, l’UFR et le RPG, dont les leaders sont en exil, disent n’avoir pas été associés au processus ni conviés à la cérémonie. Ils n’ont pas encore commenté ce nouveau fichier électoral.
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