Gabon: un mois d’août plus froid que prévu fait grimper les factures des ménages

Au Gabon, le mois d’août surprend par une fraîcheur inhabituelle. À Libreville comme dans plusieurs autres villes, le soleil se fait discret et le ciel reste gris toute la journée. Le soir, le vent souffle et les températures, habituellement comprises entre 28°C et 30°C, chutent parfois jusqu’à 18°C. Résultat : douches à l’eau chaude pour affronter le froid et factures en hausse.

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Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Steeve Limpala s’active dans la cuisine pour remplacer la bombonne de gaz. « Il fait excessivement froid et ça nous oblige à chauffer de l’eau. Le budget gaz butane est multiplié par deux ou par trois ».

La famille réside non loin du front de mer de Libreville, capitale du Gabon. Depuis juin, les enfants ne profitent plus du jardin et de la terrasse le soir venu, explique Larissa Limpala. « Cette année, ça n’a pas fait de blague. Peut-être parce qu’on est en hauteur. On ne peut plus rester dehors. On passe tout le temps dans la maison et plus de cour parce qu’il fait froid, ça souffle vraiment et ce n’est pas facile ».

« La facture du courant est montée à 5 000 »

À Moanda, dans le sud-est du pays, les matinées comme les soirées sont glaciales. Rose est une mère célibataire. « C’est très compliqué, surtout pour nous les célibataires [dans un pays où le salaire moyen plafonne à 236 277 francs CFA, soit environ 360 euros, NDLR]. Je prenais les unités de 2000, mais avec la manière dont on chauffe de l’eau, la facture du courant est montée à 5 000 ».

Les habitants grelottent aussi à Franceville, capitale de la province du Haut-Ogooué. « Pour me laver, je suis obligé de faire recours à de l’eau chaude. Dans le cas contraire, je dors comme ça », confie un habitant. « Je grelote même. C’est compliqué hein ! », s’inquiète une autre. « Matin, midi ou soir, je me lave à l’eau chaude. Je ne peux pas rester comme ça sans me laver à l’eau chaude. Impossible », insiste une résidente.

Si dans les villes, la facture d’électricité ou du gaz a augmenté, dans les villages, c’est la consommation du bois de chauffe qui est en hausse. 

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