Afrique: Le Japon propose une zone économique englobant l'océan Indien et le continent, lors du sommet Ticad

Après Tunis en août 2022, la conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) s’est ouverte mercredi 20 août 2025 à Yokohama. Devant 49 chefs d’État et de gouvernement africains, le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a proposé la création d’une « zone économique englobant la région de l’océan Indien et l’Afrique ». En incitant les entreprises japonaises et leurs filiales en Inde et au Moyen-Orient à accroitre leurs investissements pour réduire la dépendance de l’Afrique envers la Chine.
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba veut positionner ses entreprises en tant qu’acteurs-clés en Afrique. « Nous renforcerons les investissements du secteur privé grâce à la collaboration entre le gouvernement et les milieux d’affaires japonais ». « Une croissance accrue peut-être obtenue par des moyens tels que le renforcement des connexions à l’intérieur et au-delà des régions », estime Shigeru Ishiba. Et d’ajouter : « La création d’une zone englobant l’océan Indien et l’Afrique contribuera à l’intégration régionale et au développement du continent africain ».
Le Japon sort de décennies de déflation. Ses entreprises deviennent plus proactives pour pénétrer les marchés mondiaux. Et l’Afrique est l’une des destinations où « nous nous attendons à ce que les entreprises japonaises se développent », ajoute un haut fonctionnaire du ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.
Le Japon veut faciliter la numérisation de l’Afrique. Il introduira des cours d’intelligence artificielles dans les universités d’une douzaine de pays dont le Kenya et l’Ouganda. Le professeur Yutaka Matsuo de l’université de Tokyo veut initier 300 000 étudiants africains à l’intelligence artificielle dans les domaines de l’agriculture, l’industrie et la logistique, l’investissement soutenu du Japon en Afrique intervient à l’heure où les États-Unis réduisent leur aide à l’étranger. Ce qui rend plus pertinent l’engagement de Tokyo pour les économies africaines.