Le FIFDA 2025 célèbrera les héritages et mémoires de la diaspora africaine

Mama Africa : Miriam Makeba
Mama Africa : Miriam Makeba

Du 5 au 7 septembre 2025, le Festival International des Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) investira les salles parisiennes du CGR Paris Lilas et du Cinéma Saint-André des Arts pour sa 15e édition. Cette année, le festival explore avec finesse la question des héritages – qu’ils soient choisis, subis ou réinventés – à travers une programmation audacieuse de 11 films provenant de 10 pays et régions.

« Les héritages ne sont pas aussi figés qu’ils ne paraissent, si on veut bien en être conscients et les faire bouger« , observe Olivier Barlet, d’Africultures. Cette réflexion résume parfaitement l’esprit de cette édition 2025 du Festival International des Films de la Diaspora Africaine. 8 films seront présentés en avant-premières et 6 moments d’échange privilégiés entre les équipes des films et le public seront proposés.

Les voix de la Harlem Renaissance résonnent à Paris

Le festival consacre un programme spécial à deux figures emblématiques de la Harlem Renaissance. Zora Neale Hurston : Saute vers le soleil (Sam Pollard, 2008) dévoile le parcours fascinant de cette anthropologue et romancière qui fut l’une des premières à documenter les cultures afro-descendantes du Sud des États-Unis et des Caraïbes.

Le documentaire Claude McKay : De Harlem à Marseille (Matthieu Verdeil, 2021) nous emmène sur les traces du poète jamaïcain-américain, figure rebelle et précurseur de la littérature noire, dont l’exil volontaire en Europe révèle la complexité d’une quête d’appartenance universelle.

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Le programme « Afrique du Sud : hier et aujourd’hui » propose deux œuvres puissantes. Mama Africa : Miriam Makeba (Mika Kaurismäki, 2011) retrace le destin de la chanteuse militante anti-apartheid, dont la voix porta les espoirs d’une Afrique libre bien au-delà de ses frontières. Legacy : L’Histoire décolonisée de l’Afrique du Sud (Tara Moore, 2024) interroge quant à lui les racines profondes des inégalités qui persistent trente ans après la fin de l’apartheid, déconstruisant les récits officiels pour révéler des figures oubliées de l’histoire.

Des récits de résilience contemporaine

Le film d’ouverture, Breaking Boundaries (Dina Burlis, 2024), suit le parcours inspirant de Nastasya Generalova, seule gymnaste rythmique noire de l’équipe américaine, dans sa quête pour devenir la première Afro-Américaine à représenter les États-Unis aux Jeux Olympiques. Un témoignage bouleversant sur la résilience face au racisme systémique et l’importance du soutien familial.

En clôture, Les Fourmies (Yassine Fennane, 2025) tisse une toile narrative poignante autour de trois destins entrelacés, éclairant avec humanité les réalités complexes de la migration africaine contemporaine au Maroc.

Une invitation au dialogue interculturel

Au-delà des projections, le FIFDA se veut un espace de rencontre et de réflexion. Les débats programmés avec les réalisateurs, producteurs et acteurs invités permettront d’approfondir les thématiques abordées et de créer des ponts entre les cultures. Parmi les invités attendus : Nastasya Generalova elle-même, la réalisatrice Ayana O’Shun (La Fête des Pères), et le réalisateur Matthieu Verdeil.

Cette édition 2025 confirme la mission du FIFDA, créé en 2009 : mettre en lumière la diversité culturelle des sociétés modernes et favoriser le dialogue des cultures à travers le cinéma. Une programmation qui nous rappelle que comprendre d’où l’on vient permet de mieux envisager où l’on va.

Informations pratiques :

  • Dates : 5-7 septembre 2025
  • Lieux : Cinéma CGR Paris Lilas et Cinéma St. André des Arts
  • Tarifs : de 6,50€ à 10,50€ (Pass festival : 35€)
  • Programme complet et billetterie : www.fifda.org

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