Au Rwanda, la justice a rejeté ce vendredi 18 juillet la demande de libération sous caution de Victoire Ingabire dans l’attente de son procès. L’opposante avait été arrêtée le 19 juin dernier dans un dossier en lien avec une autre affaire en cours, concernant huit proches de son parti et un journaliste youtubeur, tous arrêtés fin 2021 et poursuivis notamment pour « conspiration en vue d’inciter à l’insurrection ».
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Avec notre correspondante à Kigali, Lucie Mouillaud
Les juges du tribunal de première instance de Kicukiro justifient leur décision de maintenir en détention provisoire Victoire Ingabire par le risque de fuite de l’opposante ou encore d’interférence avec l’enquête toujours en cours.
Les éléments avancés par le parquet sont suffisants, poursuivent-ils, pour suspecter l’accusée des six charges avancées par le parquet, parmi lesquelles formation ou appartenance à un groupe illégal ou encore diffusion de messages haineux dans le but de provoquer une opinion internationale hostile au gouvernement.
Une affaire liée à celle de plusieurs de ses soutiens arrêtés en 2021 après avoir participé à une formation en ligne où était partagé le livre sur des stratégies de mobilisations politiques intitulé « Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans armes ».
Pour l’un des avocats internationaux de Victoire Ingabire, son maintien en détention provisoire est « aussi dénué de fondement que prévisible ». L’opposante doit faire appel sans délai selon lui, dans l’espoir, ajoute-t-il, qu’une autre juridiction ordonne sa libération dans l’attente de son procès.