CEDEAO-AES 2025 : Julius Maada Bio lance une tournée diplomatique pour réconcilier l’Afrique de l’Ouest


Le président sierra-léonais Julius Maada Bio, président en exercice de la CEDEAO, multiplie les visites diplomatiques en Afrique de l’Ouest pour tenter de ramener les pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) dans l’organisation régionale qu’ils ont quittée en janvier 2025. Une mission de réconciliation cruciale pour l’avenir de l’intégration ouest-africaine.
Le président sierra-léonais Julius Maada Bio, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest depuis quelques semaines, a engagé une tournée dans toute la région avec pour objectif majeur de relancer le dialogue et surtout le retour dans l’institution des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Après des visites au Togo, au Ghana, en Côte d’Ivoire et en Gambie, puis une visite éclair en Guinée-Bissau, le président Maada Bio s’est rendu cette semaine au Cap-Vert dans le cadre du renforcement de la coopération sous-régionale. Avec ses homologues, il a abordé les questions bilatérales et régionales sur la sécurité, l’intégration et la cohésion au sein de la famille ouest-africaine.
Une réconciliation urgente face aux défis sécuritaires
Rapprocher la CEDEAO et l’AES constitue le but ultime du président en exercice de la CEDEAO. Les pays de l’AES, composés du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont quitté la CEDEAO en janvier 2025, une année après avoir annoncé retrait. Pour ces trois pays, l’organisation serait devenue incapable de répondre aux défis sécuritaires de la sous-région.
Néanmoins, les discussions entre les deux institutions n’ont jamais été totalement rompues. Les sujets de discussion et les intérêts communs ne manquent pas : lutte contre le terrorisme, sécurité au niveau des frontières communes, libre circulation des personnes et des biens. L’Afrique de l’Ouest est plus que jamais appelée à la solidarité et à l’unité.
« Nous voulons que nos pays frères de l’AES reviennent au sein de la famille ouest-africaine », a déclaré Julius Maada Bio. « Il y a aussi des pays actuellement en phase de transition et nous devons nous assurer qu’ils partagent nos valeurs démocratiques. Au sein même de l’Afrique de l’Ouest, nous devons nous montrer plus unis que nous le sommes en ce moment. »
Une médiation basée sur les relations personnelles
Le président sierra-léonais se montre confiant et espère que les bonnes relations qu’il entretient avec les trois pays de l’AES joueront en sa faveur. Il souhaite raviver les échanges qui sont aujourd’hui au point mort et surtout relancer le dialogue basé sur les intérêts des populations.
Si aucune date n’a été fixée pour une éventuelle reprise officielle des négociations, le président en exercice de la CEDEAO espère, par sa médiation, ouvrir la voie à un rapprochement progressif et inclusif.