Banni par Eto’o au Cameroun, Geremi s’offre un joli pied de nez en Afrique (officiel)

Suspendu de toute activité liée au football au Cameroun par la FECAFOOT de Samuel Eto’o, Geremi Njitap vient de prendre une éclatante revanche sur la scène continentale. L’ancien capitaine des Lions Indomptables a été réélu ce 14 août 2025 pour un nouveau mandat de 4 ans à la présidence de la FIFPro Afrique.

Geremi reconduit !

La symbolique est forte. Moins de deux mois après avoir été frappé d’une suspension de cinq ans par la Fecafoot de Samuel Eto’o, Geremi Njitap vient de remporter une victoire politique et symbolique sur le continent. Ce jeudi 14 août 2025, l’ancien latéral du Real Madrid a été réélu président de la FIFPro Afrique pour la période 2025-2029, à l’issue du 19e Congrès de l’organisation tenu au Caire, en Égypte.

Au terme de deux jours de travaux, la division Afrique du syndicat mondial des footballeurs a adopté plusieurs résolutions : un amendement de ses statuts pour les aligner sur ceux de la FIFPro monde, l’élection d’un nouveau conseil d’administration, composé de Teresa Caleb Ouko (Kenya), Magdy Abdelghani (Égypte), Desmond Maringwa (Zimbabwe) et donc Geremi Njitap. Mais également la reconduction de Njitap à la présidence et de Maringwa à la vice-présidence.

Un pied de nez à Eto’o

Cette réélection sonne comme un camouflet pour Samuel Eto’o. Le 18 juin dernier, en plus de sa lourde suspension, Geremi était condamné à s’acquitter d’une amende de 10 millions de FCFA (environ 15 250 euros). Un verdict qui découlait d’un incident survenu lors de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire, lorsque Njitap avait été expulsé du vestiaires des Lions Indomptables à Bouaké, sur ordre présumé du protocole de la FECAFOOT.

Depuis, les relations entre les deux anciens coéquipiers – champions d’Afrique ensemble en 2000 et 2002 – sont devenues un conflit ouvert, mêlant rivalité personnelle et bras de fer institutionnel. Déjà, en novembre 2024, le Synafoc (syndicat dirigé par Njitap) avait perdu sa reconnaissance officielle au profit d’une nouvelle organisation soutenue par la FECAFOOT.

Le soutien affiché de la FIFPro

Face à ce qu’elle qualifie d’« usage abusif des sanctions disciplinaires à des fins politiques », la FIFPro avait publiquement soutenu Njitap en juin dernier, appelant la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF) à intervenir. L’organisation voit dans cette affaire une atteinte grave aux droits syndicaux et à la liberté d’expression des joueurs.

En conservant la présidence de la FIFPro Afrique, Geremi garde ainsi une influence majeure sur le continent et confirme qu’il dispose d’un réseau solide, capable de contrebalancer la pression exercée par la FECAFOOT.


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