Présidentielle au Cameroun: l'opposant Maurice Kamto a déposé sa candidature sous la bannière du Manidem

Maurice Kamto a déposé sa candidature à l’élection présidentielle au siège d’Elecam, l’organisme en charge des élections au Cameroun, ce vendredi. Et à la surprise générale, le candidat est investi par le Manidem. Une investiture qui suscite de nombreuses interrogations dans le pays.

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Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba

Maurice Kamto, qui a émergé depuis 2018 comme le principal opposant au pouvoir en place à Yaoundé, a déposé sa candidature ce vendredi, provoquant de vives réactions, notamment sur la question du parti qui l’a investi.

De nombreux analystes ont présenté l’investiture de Maurice Kamto par le Manidem comme un coup de maître, à la fois par son caractère inattendu et par le secret qui a entouré les négociations. Avant d’y arriver, le MRC et son président ont continué à entretenir dans l’opinion l’idée que Maurice Kamto et son parti, malgré le boycott des élections législatives et municipales de 2020, pouvait pleinement investir un candidat.

Le débat, animé et passionné, a duré quasiment 2 ans. Mais dans la dernière ligne allant jusqu’au dépôt des candidatures, c’est finalement le Manidem qui est sorti du chapeau. Le candidat attend désormais de savoir si sa candidature sera validée ou non , après qu’il a été, selon ses collaborateurs, contraint de démissionner de son parti, le MRC, dont il était par ailleurs le président.

La preuve que ce choix a été le bon, c’est que le pouvoir est affolé.

Anicet Ekane, président du Manidem

 

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Toutefois, cette candidature, déjà sujette à diverses controverses, n’est pas encore entièrement assurée. Grégoire Owona, ministre et secrétaire général adjoint du comité central du RDPC, s’est interrogé sur ses réseaux sociaux : l’administration, notamment le gouverneur de la région où se situe le siège du MRC, a-t-elle été officiellement notifiée de la démission de Maurice Kamto avant l’annonce de sa candidature ?

Jean de Dieu Momo, ministre et membre de la majorité présidentielle, s’est quant à lui voulu affirmatif : pour lui, la candidature de Maurice Kamto sera invalidée parce que sa démission n’aurait pas été certifiée par une autorité administrative.

Des interrogations auxquelles seuls Elecam – et le Conseil constitutionnel en cas de contentieux – pourront désormais répondre.

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