Bénin: l'opposition réagit au calendrier annoncé par la Commission électorale pour 2026

Au Bénin la commission électorale nationale autonome (CENA) a publié lundi 11 août le calendrier des élections de 2026 qui marquent la fin des deux mandats de Patrice Talon autorisés par la Constitution. L’opposition s’est inquiétée du dispositif concernant les parrainages de candidatures.
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Le premier tour de la présidentielle au Bénin aura lieu le dimanche 12 avril et le second tour le 10 mai 2026. L’enregistrement officiel des candidatures entre le 10 et le 12 octobre 2025…
La loi électorale exige des parrainages et le report, fin juillet, du retrait des fiches de parrainages a irrité l’opposition. Elle a dénoncé une manœuvre et réclamé une nouvelle date. C’est fait, ce sera le 02 septembre.
« C’est une avancée vers 2026, mais nous restons vigilants » réagit Basile Ahossi, un des vice-présidents du parti d’opposition Les Démocrates et député membre du bureau de l’Assemblée nationale, au micro de notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan.
« Nous estimons que c’est déjà une petite avancée. Nous avons commencé, au niveau du parti Les Démocrates, à nous interroger sur la direction que prenaient les choses étant donné que nous sommes en face de gens qui ont plus de mille tours dans leur sac.
Nous espérons que le calendrier qui vient d’être publié nous fixe, une fois pour toutes, sur le déroulement du processus. Nous voulons croire que la procédure qui est lancée ira sans bégayer à son terme.
Nous espérons que ça ne cache aucun piège, aucune envie d’exclure un camp. Nous voudrions leur prêter bonne foi en espérant que le président Talon, en partant, va oublier les psychodrames de 2019 et permettre à la classe politique de retrouver toute la convivialité qui caractérise les élections dans notre pays.
Nous resterons très vigilants. Nous aurons nos yeux bien ouverts afin (qu’aucune) surprise ne vienne encore perturber nos espoirs. »
Le code électoral, adopté en mars 2024, suscite beaucoup de méfiance. Les conditions d’attribution des sièges, par exemple, ont été critiquées : pour prétendre à un siège de députés, il faut obtenir au moins 20 % des suffrages dans l’ensemble des 24 circonscriptions. L’opposition craint une manœuvre pour écarter des acteurs politiques du processus électoral, comme en 2019, quand les partis d’opposition avaient été exclus des législatives.
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