France: mandat d'arrêt contre un diplomate algérien après l'enlèvement d'un opposant

La justice française a émis un mandat d’arrêt international contre un ancien haut responsable de l’ambassade d’Algérie en France. Elle soupçonne cet homme algérien de 37 ans d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et la séquestration, l’an dernier, de l’influenceur et opposant algérien Amir DZ, réfugié en France depuis plusieurs années. Une affaire qui a compliqué les relations déjà tendues entre Paris et Alger.
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Le mandat d’arrêt international émis par la justice française, il y a deux semaines, vise l’ancien premier secrétaire de l’ambassade d’Algérie en France. Il a été délivré par un juge d’instruction pour « arrestation, enlèvement, et séquestration en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Le parquet national antiterroriste (PNA) avait évoqué des « présomptions graves » concernant le rôle de cet Algérien de 37 ans dans les faits reprochés. Les faits : l’enlèvement et la séquestration d’Amir Boukhors, alias Amir DZ.
Cet opposant algérien, suivi par un million d’abonnés sur TikTok et installé en France depuis 2016, a été enlevé en région parisienne en avril 2024 et relâché plus de 24 heures après. Son avocat, Me Eric Plouvier, souligne une « avancée importante » pour « éviter l’impunité des agents algériens impliqués dans les faits qui sont d’une évidente gravité ».
Au moins sept personnes ont été mises en examen, dont un agent consulaire algérien. Selon les informations de l’Agence France Presse (AFP), qui cite des sources proches du dossier, celles-ci sont soupçonnées d’avoir été des exécutants qui ont agi contre rémunération, sans mobile politique.