Côte d’Ivoire: toujours sans nouvelles des arrêtés après les violences à Yopougon, leurs proches s’inquiètent

Une semaine après les actes de violence survenus dans la commune de Yopougon et après l’interpellation de 11 personnes, leurs proches sont inquiets : ils affirment n’avoir aucune nouvelle et ignorer leur situation. Parmi eux, figurent six militants du PPA-CI, le parti d’opposition dirigé par Laurent Gbagbo.
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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne
Malgré les éclairages apportés par les autorités le week-end dernier, les proches des personnes interpellées restent dans le flou. Parmi les 11 personnes, six seraient des militants du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo.
Son fils, Michel Gbagbo, député du PPA-CI pour la commune de Yopougon, affirme avoir porté plainte contre X pour enlèvement, concernant la « disparition » de sa suppléante : « Nous sommes très inquiets, parce qu’il s’agit de Pascale Zaholy, députée suppléante de Yopougon, qui a été enlevée par des hommes encagoulés dimanche à 5h du matin, et dont nous n’avons plus aucune nouvelle. Aucune preuve de vie. On ne sait même pas où elle est détenue. »
Même inquiétude partagée par Maître Sylvain Tapis, qui s’étonne de voir les délais légaux de la détention provisoire dépassés. « J’ignore où mes clients sont détenus », affirme ce juriste.
Joint par RFI, le procureur de la République, n’a pas donné de suite à nos sollicitations. « Aucune interpellation ne se fait de façon arbitraire, a insisté dimanche soir le général Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Le ministère assure de la judiciarisation de tous les délits », souligne-t-il.
Une marche à l’appel du Front commun est prévue samedi 9 août matin dans la commune de Yopougon. Initiée par des partis d’opposition (le PDCI et le PPA-CI), cette marche vise à réclamer l’inclusion des candidats inéligibles à la présidentielle d’octobre et un dialogue politique.