Zambie: une pollution dans une zone minière inquiète les États-Unis, les autorités se veulent rassurantes

Les États-Unis ont appelé leur personnel en Zambie à quitter immédiatement la zone autour de la ville de Kitwe. Située en pleine région de la « CopperBelt », littéralement la « ceinture de cuivre », une zone très riche en minerais, la ville a été touchée par une très grave pollution. En février dernier, la rupture partielle du barrage de la mine de l’entreprise chinoise Sino Metals avait libéré 50 millions de litres de déchets toxiques dans la rivière Kafue, polluant toute la zone. Le gouvernement zambien a lui affirmé que la situation était sous contrôle.

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D’un côté, l’ambassade américaine en Zambie brandit la menace d’une pollution aux métaux lourds pour retirer ses employés de Kitwé. De l’autre, la Zambie affirme que des tests ont été réalisés et que la situation sanitaire est sous contrôle.

Difficile d’y voir clair dans cette zone minière de la Zambie. Alors qui a tort ? Qui a raison ? Melhuli Malisa est juriste en environnement et il milite pour la justice environnementale. « Le gouvernement dit que la situation est sous contrôle. Mais on n’a accès à aucun rapport d’expert. Ils ont dit avoir réalisé une vingtaine de tests. Je ne peux pas me prononcer tant que les résultats ne sont pas publics ».

Un manque de transparence qui fait une victime principale : les habitants de la région. Les agriculteurs ont en particulier souffert. L’épisode de pollution a empoisonné l’eau de la rivière Kafoué et tué tous les poissons, la rendant impropre à l’usage agricole. Melhuli Malisa s’insurge. « Les habitants n’ont pas été testés pour les pollutions, on ne sait pas trop quels sont les dommages sur leur santé. Ce qui est certain en revanche, c’est que la compensation qu’ils ont reçu de la part de Sino Metals est une véirtable insulte. C’est beaucoup trop peu pour des gens qui ont tout perdu ».

Seuls 7 000 foyers sur les dizaines de milliers de la zone ont été dédommagés, selon Melhuli Malisa. Ils auraient reçu chacun moins d’une centaine d’euros.

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