Alors que le président du Libéria Joseph Boakai, a fait campagne pour améliorer la gouvernance et les conditions de vie des Libériens, des manifestants ont affirmé qu’aucune de ces promesses n’avait été tenue par le chef d’état élu l’année dernière.
Mulbah Morlu, membre de l’opposition et ancien président du parti de l’ex-président George Weah, le Congrès pour le changement démocratique était à la tête du mouvement de protestation de ce jeudi.
« Nous, les motocyclistes, nous voulons un tribunal pour les crimes de guerre. Le tribunal pour les crimes de guerre ne devrait pas être réservé au seul Prince Johnson (ancien chef de guerre libérien). Le “(général) Butt Naked” (Joshua Milton Blahyi, ex-chef de guerre libérien) doit lui aussi comparaître devant le tribunal des crimes de guerre », a indiqué Dougis Smith, manifestant de l’opposition.
Parmi leurs préoccupations figurent la création d’un tribunal spécial chargé d’enquêter sur les crimes de guerre, le rétablissement de l’État de droit et la réparation de ce qu’ils décrivent comme des licenciements motivés par des considérations politiques de la part du gouvernement.
«Je suis très en colère, c’est pourquoi je suis dans la rue aujourd’hui. Je suis dans la rue pour rappeler à mon gouvernement les promesses qu’il a faites à nous, le peuple libérien. Qu’ils allaient améliorer nos vies. Comment pouvez-vous dire que vous êtes venus pour améliorer la vie des gens, alors que vous êtes venus les priver de leur emploi ? Est-ce là ce que vous appelez une amélioration ?», s’est insurgée Victoria Roberts, femme d’affaires et manifestante de l’opposition.
« Les Libériens ont voté pour Joseph Boakai parce qu’il a 40 ans d’expérience. Il devrait donc commencer à mettre ces 40 années d’expérience au service du peuple libérien, et non pas venir mettre la pression sur le peuple libérien. Nous souffrons. Laissons Joseph Boakai faire ce qu’il faut pour le peuple libérien. Qu’il fasse ce qu’il nous a promis», a expliqué Musu Dennis, manifestant de l’opposition.
Les manifestants ont traversé la capitale jusqu’au palais présidentiel pour remettre une pétition.
Les rues de Monrovia, habituellement très animées, étaient visiblement plus calmes, de nombreux habitants étant restés chez eux par crainte que la manifestation ne devienne chaotique.